Préserver la santé de la population en Abitibi-Témiscamingue, un objectif commun pour le CISSS et deux OBV

Édition du 6 février 2017

Préserver la santé de la population en Abitibi-Témiscamingue, un objectif commun pour le CISSS et deux OBV

Écrit par Caroline Gagné

Projet visant à réduire les impacts sur la santé liés à la consommation d'eau potable contaminée de puits résidentielsLe Centre inté­gré de santé et de services sociaux (CISSS) de l’Abi­tibi-Témis­ca­mingue chapeaute un projet visant à réduire les impacts sur la santé liés à la consom­ma­tion d’eau potable conta­mi­née de puits rési­den­tiels. Celui-ci est réalisé en parte­na­riat avec deux orga­nismes de bassins versants (OBV): l’Or­ga­nisme de bassin versant du Témis­ca­mingue (OBVT) et l’Or­ga­nisme de bassin versant Abitibi-Jamé­sie (OBVAJ).

Concrè­te­ment, le CISSS a mandaté les OBV pour four­nir un inci­ta­tif finan­cier aux rési­dents qui font analy­ser leur eau. Lorsque les OBV reçoivent les résul­tats, ceux-ci sont commu­niqués à la Direc­tion de santé publique. Si des analyses révèlent un dépas­se­ment de norme pour au moins un des para­mètres analy­sés, la Direc­tion de santé publique informe immé­dia­te­ment le proprié­taire du puits sur les risques pour sa santé et celle de sa famille.

De plus, les résul­tats sont compi­lés par les OBV afin de dres­ser un portrait complet de la qualité de l’eau des puits dans la région. Selon les données préli­mi­naires de l’OBVT, 10% des puits sont conta­mi­nés soient par des micro-orga­nismes patho­gènes ou des éléments chimiques poten­tiel­le­ment dange­reux pour la santé tels que de l’ar­se­nic, du cadmium, du plomb, du sélé­nium, du mercure et de l’ura­nium. Il est à noter que près de 30 % de la popu­la­tion de l’Abi­tibi-Témis­ca­mingue s’ap­pro­vi­sionne en eau potable à partir d’un puits domes­tique, alors que cette propor­tion s’élève seule­ment à 9% dans le reste de la popu­la­tion québé­coise.

La parti­ci­pa­tion des rési­dents desser­vis par un puits indi­vi­duel a été solli­ci­tée par la distri­bu­tion de deux feuillets infor­ma­tifs réali­sés par les OBV. L’un mettait l’ac­cent sur la conta­mi­na­tion à l’ar­se­nic qui est problé­ma­tique dans certains secteurs à voca­tion minière, alors que l’autre abor­dait la problé­ma­tique du nitrate dans les secteurs à voca­tion agri­cole.

Pour la première année du programme, à peine 2% des rési­dences visées ont parti­cipé au programme. Les OBV parte­naires souhaitent que le projet du CISSS se pour­suive afin d’ob­te­nir un portrait plus exhaus­tif de la situa­tion dans les prochaines années et de pouvoir conti­nuer à contri­buer à la préser­va­tion de la santé des rési­dents de leur terri­toire de gestion.