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Le CBE et le projet Ruisseau Fourchette: des actions concertées pour un cours d'eau en santé !

Écrit par Catherine Ferland-Blanchet - Édition du 1er avril 2013

Travaux dans le ruisseau fourchetteDepuis 2010, le Conseil de bassin de la rivière Etchemin (CBE), en partenariat avec les producteurs agricoles, les Clubs agroenvironnementaux, les syndicats locaux de l’UPA et le ministère de l’Environnement (MDDEFP), promeut l’adoption de meilleures pratiques culturales et l’implantation d’aménagements hydroagricoles dans le bassin versant du ruisseau Fourchette. Un projet rendu possible grâce au ministère de l’Agriculture (MAPAQ) via le programme Prime-Vert.

Fossés-avaloirs, chutes et voies d’eau enrochées, stabilisation de ponceaux, bassins de sédimentation font partie des aménagements réalisés sur neuf entreprises en 2012. «Cette année, 12 kilomètres de bande riveraine et de brise-vent ont été implantés grâce aux arbres offerts gratuitement par le ministère des Ressources naturelles», se réjouit Élise Fortin, coordonnatrice du projet et technicienne en agroenvironnement. «Nous avons également valorisé les cultures de couverture, le semis direct et le travail réduit du sol».

Le ruisseau Fourchette draine un territoire de 80 km2, couvert à 75% par l’agriculture, avec une prédominance de culture annuelle à 66%. Tributaire de la rivière Le Bras, cette dernière serait responsable de 30% des charges de phosphore décelées dans l’Etchemin, selon les chiffres du MDDEFP.  Malgré les efforts des entreprises en 2012, il y a encore 80% des échantillons prélevés par le CBE qui dépassent le critère phosphore pour la prévention de l’eutrophisation de 0.03 mg/l. Pour les nitrites-nitrates, c’est 77% de dépassement du critère de 2.9 mg/l (protection de la vie aquatique) en 2012.

Élise Fortin rappelle l’importance de doter les projets d’une vision claire pour assurer la mobilisation des acteurs. «Pour l’instant, le taux de participation se situe à 28%. La prochaine année nous permettra d’accroître ce nombre, lequel aurait été plus élevé par une vision clairement définie et partagée dès les débuts.»

Reste que, jusqu’à présent, 32 entreprises se sont jointes au projet, qui devait se terminer en 2013. «Notre demande de prolongation d’un an a été acceptée par le MAPAQ! Nous pourrons entre autres accompagner une quinzaine d’entreprises supplémentaires et renforcer nos liens avec les Clubs Agro, entre autres pour la diffusion de données RUSLE, données géomatiques de représentations cartographiques de perte de sol.»

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