Le gouver­ne­ment du Québec a mené, à l’au­tomne 2013, une vaste consul­ta­tion sur les enjeux éner­gé­tiques. Trois éléments étaient à l’étude : la produc­tion éner­gé­tique et l’ap­pro­vi­sion­ne­ment, l’uti­li­sa­tion de l’éner­gie et ses réper­cus­sions sur l’en­vi­ron­ne­ment, ainsi que le déve­lop­pe­ment social et écono­mique. Le Regrou­pe­ment des orga­nismes de bassins versants du Québec (ROBVQ), en colla­bo­ra­tion avec plusieurs de ses membres, s’est posi­tionné sur les compo­santes poten­tielles de la future poli­tique ayant un impact évident sur les ressources en eau. Ces posi­tions ont été regrou­pées dans un mémoire qui a été déposé au Minis­tère du Déve­lop­pe­ment durable, de l’En­vi­ron­ne­ment, de la Faune et des Parcs (MDDEFP) en octobre dernier.

Québec, leader du déve­lop­pe­ment durable

Tout d’abord, le ROBVQ est dʼavis que la future poli­tique éner­gé­tique ne devrait pas simple­ment consi­dé­rer lʼin­dé­pen­dance éner­gé­tique, mais aussi le posi­tion­ne­ment du Québec comme leader en matière de déve­lop­pe­ment durable pour le choix de ses objec­tifs. Présen­te­ment, cette volonté de se démarquer à l’échelle mondiale n’est pas palpable dans le docu­ment présenté par le gouver­ne­ment. Le ROBVQ aurait souhaité y voir des propo­si­tions plus auda­cieuses.

Hydro­car­bures et élec­tri­cité

Selon le ROBVQ, l’ex­ploi­ta­tion et l’ex­plo­ra­tion du pétrole et du gaz de schiste ne devraient être possibles que lorsqu’un cadre légal rigou­reux qui inclu­rait, non limi­ta­ti­ve­ment, les condi­tions de forage, d’ex­ploi­ta­tion et de trans­port aura été adopté. Le déve­lop­pe­ment de mini­cen­trales hydro­élec­triques ne devrait pas permettre le harna­che­ment de nouvelles rivières au Québec. Les orga­nismes de bassins versants souhaitent que les normes les plus élevées soient appliquées en terme de suivi des infra­struc­tures de trans­port des hydro­car­bures, de détec­tion des fuites et dʼin­ter­ven­tion en cas de fuite. Aussi, le ROBVQ est dʼavis que les projets et les tracés dʼoléo­ducs devraient permettre dʼévi­ter, mini­mi­ser puis compen­ser les impacts sur les milieux humides, les aqui­fères et les aires dʼap­pro­vi­sion­ne­ment actuelles et poten­tielles en eau potable.

Éner­gies vertes et effi­ca­cité éner­gé­tique

De plus, selon le ROBVQ et ses membres, l’ef­fi­ca­cité éner­gé­tique et la produc­tion d’éner­gie verte devraient non seule­ment consi­dé­rer les émis­sions de gaz à effet de serre (GES), mais aussi les autres types dʼim­pacts sociaux et envi­ron­ne­men­taux. Plutôt que de miser une fois encore sur les éner­gies fossiles, le Québec devrait donner une place prépon­dé­rante dans la future poli­tique à l’ef­fi­ca­cité éner­gé­tique. Ainsi, le ROBVQ espère que la future Poli­tique sur les enjeux éner­gé­tiques du gouver­ne­ment québé­cois sera l’oc­ca­sion de déve­lop­per une stra­té­gie éner­gé­tique à long terme, basée sur les éner­gies vertes et renou­ve­lables et axée sur l’ef­fi­ca­cité éner­gé­tique.

Pour consul­ter le mémoire du ROBVQ sur les enjeux éner­gé­tiques du Québec, visi­tez le: www.robvq.qc.ca/docu­men­ta­tion/Publi­ca­tions­ROBVQ/details/1608.