La pelouse durable, tellement tendance!

Édition du 3 juin 2024

La pelouse durable, tellement tendance!

Écrit par Caroline Gagné, ROBVQ

L’amour des Québé­cois pour des pelouses aux allures de verts de golf, héri­tage de l’aris­to­cra­tie anglaise, est voué à dispa­raître. En effet, il est main­te­nant connu que les pelouses courtes, denses et uniformes (unique­ment compo­sées de pâtu­rin des prés) requièrent énor­mé­ment de temps pour l’en­tre­tien, mais aussi d’eau et de produits chimiques ou biolo­giques qui peuvent être domma­geables pour l’eau et la biodi­ver­sité. Passez le mot, la mode est main­te­nant à la pelouse durable!

Qu’est-ce qu’une pelouse durable?

Une pelouse est dite durable lorsqu’elle est consti­tuée de diverses espèces végé­tales.

Elle comporte de nombreux avan­tages. Elle permet notam­ment de réduire l’uti­li­sa­tion de pesti­cides, car elle est moins vulné­rable aux rava­geurs, et d’éli­mi­ner le recours aux herbi­cides, puisque la compé­ti­tion entre les espèces permet de réduire l’in­cur­sion des espèces indé­si­rables. Elle apporte aussi natu­rel­le­ment les éléments nutri­tifs néces­saires à la bonne crois­sance des plantes, élimi­nant ainsi l’uti­li­sa­tion d’en­grais. Fina­le­ment, elle favo­rise la biodi­ver­sité et ne néces­site aucun arro­sage.

Pour obte­nir une pelouse durable, il suffit de lais­ser faire la nature et d’ac­cueillir les plantes qu’elle apporte chez-nous.

5 trucs pour avoir une pelouse durable et esthé­tique

1. Nour­ris­sez natu­rel­le­ment votre pelouse en pratiquant l’her­bi­cy­clage et le feuilli­cy­clage.
2. Tondez votre pelouse à 10 centi­mètres pour lui permettre de déve­lop­per des racines et préve­nir l’ap­pa­ri­tion des espèces végé­tales indé­si­rables et des vers blancs.
3. Dans les zones dénu­dées ou clair­se­mées, surse­mez une ou plusieurs semences entrant dans la compo­si­tion d’une pelouse durable telles que l’ivraie (ray-grass) vivace, la fétuque élevée ou la fétuque ovine durette. Des mélanges sont vendus dans certaines jardi­ne­ries.
4. Lais­sez les préda­teurs natu­rels comme les cocci­nelles, les oiseaux et les arai­gnées faire le ménage.
5. Accueillez les pissen­lits, car ils décom­pactent le sol et nour­rissent les polli­ni­sa­teurs. S’il y en a en trop grande quan­tité, vous pouvez étendre un peu de cendre de bois afin de contrer le manque de calcium qui favo­rise leur présence.

Pour plus d’in­for­ma­tion, consul­tez le Guide d’amé­na­ge­ment et d’en­tre­tien durables des proprié­tés rési­den­tielles du ROBVQ.