Les résultats du projet CASCADES enfin dévoilées

Édition du 3 juin 2024

Les résultats du projet CASCADES enfin dévoilées

Écrit par Caroline Gagné, ROBVQ

Ce prin­temps a été marqué par la fin de CASCADES (Consé­quences Atten­dues Surve­nant en Contexte d’Ag­gra­va­tion des Défi­cits d’Eau Sévères au Québec), un projet financé par le gouver­ne­ment du Québec, mandaté par le consor­tium Oura­nos et regrou­pant des parte­naires aux exper­tises variées (Groupe AGÉCO, Nada Conseils, T2 Envi­ron­ne­ment). Le Regrou­pe­ment des orga­nismes de bassins versants (ROBVQ) est fier d’avoir contri­bué au succès du projet en faci­li­tant la parti­ci­pa­tion des orga­nismes de bassins versants (OBV) à celui-ci.

Être proac­tif face aux consé­quences des chan­ge­ments clima­tiques

Bien que le Québec jouisse d’une grande quan­tité d’eau douce, les chan­ge­ments clima­tiques risquent d’aug­men­ter l’im­por­tance et la fréquence des épisodes de séche­resse. C’est dans ce contexte que le projet CASCADES a été lancé en 2022. L’objec­tif prin­ci­pal était d’iden­ti­fier les consé­quences passées et futures des épisodes de manque d’eau sévère sur les écosys­tèmes et les acti­vi­tés humaines pour mieux y faire face.

Le recen­se­ment des épisodes de manques d’eau a notam­ment permis d’iden­ti­fier les multiples enjeux et consé­quences subies, parti­cu­liè­re­ment au sud de la province : diffi­culté d’ap­pro­vi­sion­ne­ment en eau potable, augmen­ta­tion des coûts de trai­te­ment de l’eau, inter­dic­tions d’usages exté­rieurs de l’eau, diffi­culté d’ir­ri­ga­tion pour des produc­teurs agri­coles et diverses consé­quences pour le nautisme. Sans adap­ta­tion, ces consé­quences seront exacer­bées en 2045 (scéna­rio +2°C) et en 2065 (scéna­rio +3°C).

Pour les écosys­tèmes, les consé­quences les plus préoc­cu­pantes sont la réduc­tion de la qualité de l’eau et les modi­fi­ca­tions de l’ha­bi­tat du pois­son.

Les retom­bées

Les résul­tats du projet CASCADES permettent non seule­ment de faire un tour d’ho­ri­zon des consé­quences des épisodes de manque d’eau, mais aussi de sensi­bi­li­ser diffé­rents publics à cet enjeu.

Aussi, ils servi­ront à orien­ter les déci­sions des acteurs et actrices de l’eau en matière d’adap­ta­tion.

Fina­le­ment, les lacunes en matière de connais­sances iden­ti­fiées au cours du projet, comme les consé­quences sur les usages indus­triels et commer­ciaux ou les consé­quences des épisodes de séche­resse sur la santé physique et mentale, guide­ront les prochaines études.

Pour plus d’in­for­ma­tion, il est possible de consul­ter le rapport du projet.