Quelle est la position du ROBVQ sur la filière uranifère?

Édition du 2 février 2015

Quelle est la position du ROBVQ sur la filière uranifère?

Écrit par Marie-Claude Leclerc

Mine d'uranium en AustralieEn novembre dernier, le ROBVQ a déposé un mémoire au Bureau d’au­diences publiques sur l’en­vi­ron­ne­ment (BAPE) dans le cadre de la consul­ta­tion publique sur les enjeux de la filière urani­fère au Québec. Le mémoire, rédigé par l’équipe de l’OBV Duples­sis en colla­bo­ra­tion avec les OBV inté­res­sés, a été présenté à Québec le 27 novembre 2014, par monsieur Marc Fafard, admi­nis­tra­teur du ROBVQ.

Le mémoire présente les diffé­rentes empreintes que l’in­dus­trie urani­fère et ses sous-compo­santes peuvent lais­ser dans l’en­vi­ron­ne­ment sous l’angle des ressources en eau. Concrè­te­ment, il présente des faits scien­ti­fiques qui prouvent que toutes les étapes de l’ex­ploi­ta­tion d’une mine d’ura­nium et de la trans­for­ma­tion du mine­rai peuvent inter­fé­rer avec l’eau et nuire à sa qualité. Il met aussi en lumière des cas de conta­mi­na­tion connus, ailleurs dans le monde, qui laissent croire que l’in­dus­trie urani­fère peut géné­rer divers effets néfastes à court et long terme sur les eaux de surface et souter­raines, sur les écosys­tèmes aqua­tiques et enfin sur l’homme qui consomme quoti­dien­ne­ment cette ressource.

Le mémoire explique aussi le fait que la toxi­cité de l’ura­nium est double (toxi­cité chimique et toxi­cité radio­lo­gique), ce qui rend diffi­cile sa carac­té­ri­sa­tion et la préven­tion de l’en­semble des impacts pouvant décou­ler de son exploi­ta­tion. C’est pourquoi le conseil d’ad­mi­nis­tra­tion du ROBVQ a adopté une réso­lu­tion, en décembre 2014, afin que le prin­cipe de précau­tion soit appliqué pour l’ex­plo­ra­tion et l’ex­ploi­ta­tion de la filière urani­fère.

La réso­lu­tion adop­tée préci­sait égale­ment, outre de pour­suivre la vigi­lance sur ce dossier, que les OBV devaient être sensi­bi­li­sés autant sur les rôles qu’ils pour­raient jouer à titre d’ac­com­pa­gna­teurs des minières dans le cas où cette indus­trie aurait des acti­vi­tés sur leur terri­toire que sur les risques de l’in­dus­trie sur la qualité de l’eau et les écosys­tèmes aqua­tiques.

Pour en connaître davan­tage sur le sujet, visi­tez la page concer­nant les posi­tions du ROBVQ sur les sujets de l’ac­tua­lité