Un cours d'eau en milieu agricole plus en santé grâce à AGIR Maskinongé

Édition du 7 décembre 2015

Un cours d'eau en milieu agricole plus en santé grâce à AGIR Maskinongé

Écrit par Delphine Deléglise

Bande riveraine en milieu agricoleEn 2014 et 2015, un impor­tant projet visant à restau­rer les berges de cours d’eau en milieu agri­cole a été mené par AGIR Maski­nongé en colla­bo­ra­tion avec sept produc­teurs agri­coles, dans une partie du bassin versant de la rivière l’Or­mière qui rejoint la rivière Maski­nongé au niveau de la plaine du Saint-Laurent.

Dès 2006, les carac­té­ri­sa­tions de ce bassin versant montraient des rives très dégra­dées, avec une forte érosion et une quasi-absence de bandes rive­raine. L’Or­mière a été iden­ti­fiée dans le Plan direc­teur de l’eau comme un facteur de déclas­se­ment de la qualité de l’eau de la rivière Maski­nongé en raison des fortes concen­tra­tions en matières en suspen­sion et en phos­phore qu’elle y apporte. Les sédi­ments et nutri­ments arra­chés aux berges et aux sols agri­coles sont entraî­nés vers la rivière Maski­nongé, puis le lac Saint-Pierre, impac­tant les habi­tats fauniques, notam­ment les habi­tats de la perchaude. Pour y remé­dier, le projet, financé par le Programme Inter­ac­tions commu­nau­taires, le Pacte rural de la MRC de Maski­nongé et le programme Prime-Vert du MAPAQ, avait pour objec­tif la stabi­li­sa­tion et la revé­gé­ta­li­sa­tion des rives dans une partie du bassin versant située dans la muni­ci­pa­lité de Maski­nongé.

Le projet s’est déroulé en trois phases :
-    Au prin­temps 2014, 8 kilo­mètres de bandes rive­raines ont été plan­tées le long des tribu­taires de l’Or­mière prio­ri­sés en colla­bo­ra­tion avec les agri­cul­teurs.
-    À l’au­tomne 2014, les souches et les arbres qui désta­bi­li­saient les talus le long du tronçon prin­ci­pal de l’Or­mière ont été élimi­nés par rognage. Les talus des méandres les plus problé­ma­tiques ont ensuite été adou­cis.  Deux anciens ponts en ciment ont égale­ment été enle­vés. Puis les creux de méandres ciblés ont été stabi­li­sés par enro­che­ment en pied de talus.
-    Au prin­temps 2015, les parties convexes des méandres ainsi que le haut des enro­che­ments ont été plan­tés en arbustes et herba­cés. Dans le même temps, quatre kilo­mètres de bandes rive­raines arbo­res­centes et arbus­tives ont été plan­tées le long du tronçon prin­ci­pal de l’Or­mière.

Pour obte­nir plus d’in­for­ma­tion sur le projet, contac­tez Delphine Delé­glise, recher­chiste et char­gée de projet à AGIR Maski­nongé.