En 2014 et 2015, la muni­ci­pa­lité de Lac-des-Écorces, la ville de Mont-Laurier et le Comité du bassin versant de la rivière du Lièvre (COBALI) ont réalisé un projet pour la protec­tion de l’ha­bi­tat du cisco de prin­temps, une espèce de pois­son en voie de dispa­ri­tion. Le projet a valu aux deux muni­ci­pa­li­tés de faire partie des huit lauréats muni­ci­paux recon­nus par l’édi­tion 2015 de Villes et villages à la Rescousse! 

Rappe­lons que cet événe­ment souligne la colla­bo­ra­tion entre les muni­ci­pa­li­tés et les orga­nismes impliqués dans la conser­va­tion de l’ha­bi­tat des espèces en péril au Québec. Or, le lac des Écorces, un plan d’eau partagé entre Mont-Laurier et Lac-des-Écorces, abrite la seule popu­la­tion connue au Canada de cisco de prin­temps. L’es­pèce est inscrite depuis 2013 sur la liste fédé­rale des espèces en péril (en voie de dispa­ri­tion). 

La première année du projet, 194 trousses d’in­for­ma­tion sur l’es­pèce ont été distri­buées aux proprié­taires rive­rains du plan d’eau. Des panneaux de sensi­bi­li­sa­tion ont été instal­lés aux débar­ca­dères publics, et une horti­cul­trice a conçu deux plans types d’amé­na­ge­ment de bandes rive­raines.

En 2015, une seconde tour­née a été réali­sée pour invi­ter les rive­rains à une confé­rence sur le cisco de prin­temps offerte par un biolo­giste du minis­tère des Forêts, de la Faune et des Parcs, où des repré­sen­tants muni­ci­paux ont informé les parti­ci­pants sur la règle­men­ta­tion rela­tive aux bandes rive­raines, confé­rence conclue par une distri­bu­tion d’ar­bustes.

« Pour proté­ger une espèce en péril, il est essen­tiel de travailler sur la protec­tion de son habi­tat, en limi­tant les sources de pollu­tion externe  », explique Janie Lari­vière, direc­trice géné­rale du COBALI. « C’est un impon­dé­rable de colla­bo­rer avec les muni­ci­pa­li­tés, respon­sables d’ap­pliquer les règle­ments qui influencent la protec­tion de l’ha­bi­tat. C’est un parte­na­riat gagnant, qui permet à la fois d’as­su­rer la sensi­bi­li­sa­tion, rôle que peut jouer le COBALI, et l’ap­pli­ca­tion des règle­ments en vigueur! ».

Ce projet a été rendu possible grâce au Programme d’in­ten­dance de l’ha­bi­tat pour les espèces en péril d’En­vi­ron­ne­ment Canada et la Fonda­tion de la MRC d’An­toine-Labelle.

Pour plus d’in­for­ma­tions sur cette bonne pratique, rendez-vous sur le Répert’EAU!