Dans le cadre du proces­sus de consul­ta­tion publique sur les évalua­tions envi­ron­ne­men­tales stra­té­giques (EES) sur l’en­semble de la filière des hydro­car­bures et propre à Anti­costi, le Regrou­pe­ment des orga­nismes de bassins versants du Québec  (ROBVQ) travaille à l’éla­bo­ra­tion d’une posi­tion qui sera présen­tée dans un mémoire. Ce dernier établira qu’en raison des risques clairs pour les ressources en eau que repré­sentent l’ex­plo­ra­tion, l’ex­ploi­ta­tion et le trans­port des hydro­car­bures sous toutes les formes, le Québec doit cher­cher à s’en éloi­gner.

Le ROBVQ est d’avis que les efforts de l’état québé­cois devraient plutôt être centrés sur la réduc­tion de la dépen­dance aux hydro­car­bures en misant vigou­reu­se­ment sur l’ef­fi­ca­cité éner­gé­tique et les éner­gies durables.

Si des projets d’ex­plo­ra­tion, d’ex­ploi­ta­tion et de trans­port d’hy­dro­car­bures doivent aller de l’avant dans une période de tran­si­tion vers des éner­gies durables, le gouver­ne­ment du Québec ne devrait auto­ri­ser l’ex­plo­ra­tion, l’ex­ploi­ta­tion et les projets struc­tu­rants de trans­port d’hy­dro­car­bures que lorsque les quatre critères suivants auront été remplis:

1. La révi­sion du proces­sus en cours d’EES et de consul­ta­tion afin de permettre la conso­li­da­tion des études et une réelle consul­ta­tion publique
2. L’adop­tion d’une loi sur les hydro­car­bures
3. La modi­fi­ca­tion de la Loi sur la qualité de l’en­vi­ron­ne­ment et de ses règle­ments d’ap­pli­ca­tion afin notam­ment de mieux enca­drer les proces­sus d’au­to­ri­sa­tion
4. La défi­ni­tion des moda­li­tés de gouver­nance terri­to­riale afin de dimi­nuer les conflits d’usages poten­tiels

Par ailleurs, des points spéci­fiques inquiètent le ROBVQ, parmi lesquels figurent les impacts des prélè­ve­ments d’eau pour la frac­tu­ra­tion hydrau­lique, la gestion des eaux de reflux, les inter­ven­tions en cas de fuite ou de déver­se­ment, les risques pour les zones sensibles et les impacts envi­sa­geables sur les eaux souter­raines.

Aussi, l’ac­cep­ta­bi­lité sociale et l’ap­pui des auto­ri­tés locales et régio­nales doivent être consi­dé­rés comme des prérequis. Or, ces derniers n’ont été démon­trés dans aucun des projets d’ex­plo­ra­tion, d’ex­ploi­ta­tion et de trans­port des hydro­car­bures au Québec, que ce soit les gaz de schiste, les forages dans le golfe du Saint-Laurent, le pétrole en Gaspé­sie et à Anti­costi ou encore le projet d’oléo­duc Éner­gie Est.

Le mémoire complet du ROBVQ sera rendu dispo­nible sur cette page à la mi-décembre.