Un programme de l'OBVM réduit les GES et protège la qualité de l'eau

Édition du 1er février 2016

Un programme de l'OBVM réduit les GES et protège la qualité de l'eau

Écrit par Caroline Gagné

Programme novateur de compensation des gaz à effetL’Or­ga­nisme de bassins versants Mani­coua­gan (OBVM) s’im­plique concrè­te­ment dans la lutte contre les chan­ge­ments clima­tiques. En 2011, il a notam­ment créé un programme nova­teur de compen­sa­tion des gaz à effet de serre qui permet encore aujour­d’hui aux entre­prises, orga­nismes et asso­cia­tions de la Côte-Nord de compen­ser l’en­semble des émis­sions de carbone généré lors de leurs évène­ments (festi­val, assem­blée, forum, etc.) par la produc­tion d’ar­bustes indi­gènes desti­nés à la végé­ta­li­sa­tion des bandes rive­raines.

Comment ça marche?

Grâce à une grille de calcul élabo­rée par l’OBVM, les parti­ci­pants sont guidés dans l’éva­lua­tion des gaz à effet de serre (GES) géné­rés par leur évène­ment (trans­port, déchets, éner­gie). Les données sont ensuite compi­lées sous forme de bilan qui indique le total des émis­sions de GES en tonne de CO2, ainsi que le montant à débour­ser pour les compen­ser. Les montants versés servent loca­le­ment à la produc­tion et à la plan­ta­tion d’ar­bustes autour des lacs de la Mani­coua­gan, au suivi des plan­ta­tions, à la sensi­bi­li­sa­tion du public, ainsi qu’à la recherche.

Pourquoi compen­ser les émis­sions par la végé­ta­li­sa­tion de bandes rive­raines?

En plus de filtrer la pollu­tion, contrô­ler l’éro­sion et régu­la­ri­ser le niveau de l’eau, les zones de végé­ta­tion natu­relle qui bordent les rives des lacs et des cours d’eau capturent le CO2 qu’elles trans­forment en biomasse. D’ailleurs, en 2012, l’OBVM a réalisé, en colla­bo­ra­tion avec l’uni­ver­sité de Sher­brooke, une étude sur la capta­tion de carbones des arbustes indi­gènes utili­sés pour la végé­ta­li­sa­tion des bandes rive­raines. Celle-ci a démon­tré qu’une bande rive­raine natu­relle de 260 m2 peut séques­trer 6,13 t de CO2 sur une période de 60 ans. Ainsi, la végé­ta­li­sa­tion des bandes rive­raines contri­bue à réduire les émis­sions des GES, tout en favo­ri­sant la protec­tion des lacs et des rivières.

Pour en savoir plus sur le programme de compen­sa­tion des gaz à effet de serre, visi­tez le www.obvm.org/GES.