Le ROBVQ s'oppose au projet d'inversion de l'oléoduc 9 d'Enbridge
Écrit par Caroline Gagné - Édition du 1er février 2016
Le 9 décembre dernier, le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec et plusieurs de ses membres se sont joints à plus de 80 groupes de la société civile au Québec et en Ontario, ainsi que des Premières Nations, pour signer et diffuser une lettre adressée à Justin Trudeau. Celle-ci condamnait l’approbation du projet de renversement et d'augmentation de la capacité de l'oléoduc 9 d’Enbridge (lignes 9A et 9B) par l’Office national de l’énergie (ONÉ).
Un nouveau processus nécessaire
Les groupes demandaient non seulement l’arrêt du projet, mais aussi que soit mis en oeuvre un nouveau processus d'évaluation des projets de pipelines qui serait rigoureux, transparent et démocratique. Celui-ci devrait également accorder une attention particulière aux effets en amont et en aval des projets, aux impacts sur les changements climatiques et au respect des droits des peuples autochtones.
Des risques pour la santé
La lettre exprime clairement que les groupes signataires s’inquiètent des risques importants que posent l’oléoduc pour la santé et le bien-être des Canadiens. Elle mentionne que «l'oléoduc 9 est une canalisation vieillissante qui traverse toutes les rivières majeures et les tributaires du lac Ontario, duquel des millions d'Ontarien.ne.s dépendent pour leur eau potable. Au Québec, l'oléoduc 9B franchit aussi plusieurs cours d'eau importants, dont la rivière des Outaouais qui est la source d'eau potable de plus de 2.5 millions de personnes».
Les dernières nouvelles
Depuis, le projet a suivi son cours et un premier navire transportant du pétrole de l’Ouest canadien acheminé par le pipeline d’Enbridge a circulé sur le fleuve Saint-Laurent.
Aussi, la Première Nation Chippewas de la Thames, en Ontario, a décidé de s’adresser à la Cour suprême pour contester l’inversion de la canalisation 9B de l’oléoduc d’Enbridge, qui assure la liaison entre Sarnia et Montréal.