Espèces exotiques envahissantes : L'OBVT préfère prévenir que guérir

Édition du 4 avril 2016

Espèces exotiques envahissantes : L'OBVT préfère prévenir que guérir

Écrit par Thibaut Petry et caroline Gagné

Station de lavage de bateaux de l'OBVTLe mois de mai sera marqué par l’ou­ver­ture de la saison de la pêche et, par la même occa­sion, par la remise en service de la station mobile de lavage de bateaux de l’Or­ga­nisme de bassin versant du Témis­ca­mingue (OBVT). Dès sa mise sur pied à l’été 2015, ce projet destiné à lutter contre les espèces exotiques enva­his­santes a connu un vif succès.

Les stations de lavage de bateaux permettent de laver toutes les parties des bateaux et des remorques afin d’éli­mi­ner tous les orga­nismes qui pour­raient être trans­fé­rés par mégarde d’un plan d’eau à un autre. C’est ainsi qu’elles permettent d’em­pê­cher l’in­tro­duc­tion ou du moins de réduire gran­de­ment les risques de propa­ga­tion d’es­pèces exotiques enva­his­santes.

L’idée de mettre en service une station mobile de lavage est née en 2013, suite aux recom­man­da­tions de la Commis­sion régio­nale sur les ressources natu­relles et le terri­toire (CRRNT) de l’Abi­tibi-Témis­ca­mingue pour contrer l’ar­ri­vée d’es­pèces aqua­tiques enva­his­santes. Effec­ti­ve­ment, des mesures devaient être entre­prises avant l’ar­ri­vée de ces espèces, car une fois implan­tées, elles sont diffi­ciles à délo­ger et perturbent gran­de­ment les écosys­tèmes.

Une volonté d’agir au sud du Témis­ca­mingue a orienté la première phase du projet vers cet endroit. La mobi­li­sa­tion des membres du groupe a été déter­mi­nante pour trou­ver les fonds et concré­ti­ser le projet.

En 2016, la station sera opérée par la commu­nauté algonquine de Wolf Lake First Nation à l’Île du Long Sault, empla­ce­ment stra­té­gique à l’en­trée du Témis­ca­mingue par le sud. Paral­lè­le­ment à cet empla­ce­ment prin­ci­pal, au moins cinq événe­ments de sensi­bi­li­sa­tion auront lieu sur le terri­toire (pour­voi­ries, Zec, fêtes de la pêche, acti­vi­tés du minis­tère de la Faune, etc. selon les besoins). La sensi­bi­li­sa­tion est indis­so­ciable du projet puisqu’elle garan­tit l’im­pli­ca­tion des usagers.

Pour l’OBVT, cette station mobile n’est qu’un premier pas pour combattre les espèces exotiques enva­his­santes, car de nombreuses voies d’ac­cès à la région néces­si­te­raient de telles instal­la­tions. De plus, un comité régio­nal, piloté par le conseil régio­nal de l’en­vi­ron­ne­ment (CREAT) est sur pied. De beaux projets sont à venir…

Consul­tez ce lien pour avoir l’in­for­ma­tion complète sur le projet, notam­ment un chif­frier des coûts pour faci­li­ter l’im­plan­ta­tion d’autres stations : http://www.obvt.ca/acti­vites/projets_majeurs.