Restauration et mise en valeur du milieu humide du Montagnard

Édition du 1er août 2016

Restauration et mise en valeur du milieu humide du Montagnard

Écrit par Alexia Couturier, Milaine Richer-Bond


Milieu humide du Montagnard

Afin de redon­ner ses lettres de noblesse au milieu humide du Monta­gnard, l’Or­ga­nisme de bassins versants des rivières Rouge, Petite Nation et Saumon (OBV RPNS) et la muni­ci­pa­lité de Saint-Faus­tin-Lac-Carré se sont asso­ciés pour mettre de l’avant un projet de restau­ra­tion et de mise en valeur. Il a été conçu dans l’op­tique de proté­ger ce milieu humide urbain et d’amé­na­ger le site dans un souci d’édu­ca­tion, de manière à ce qu’il devienne un exemple de restau­ra­tion et de boni­fi­ca­tion de l’éco­lo­gie des milieux humides.

Situé au cœur d’un terrain acquis par la muni­ci­pa­lité, le milieu humide fut le siège d’ac­ti­vi­tés indus­trielles d’une scie­rie qui ont laissé leurs traces. Pour désaf­fec­ter le site suite à la ferme­ture de la scie­rie, un remblai impor­tant de sable a été effec­tué sur les copeaux de bois accu­mu­lés. Ce remblai, partiel­le­ment rive­rain et dépourvu de couver­ture végé­tale, s’est lessivé vers le milieu, affec­tant l’in­té­grité du maré­cage de grande valeur écolo­gique situé en aval.

L’an­née 2015–2016 fut le théâtre des acti­vi­tés de restau­ra­tion notam­ment par le biais du nettoyage du site, du déblo­cage d’un ponceau obstrué, de l’adou­cis­se­ment des pentes des zones forte­ment érodées à un angle infé­rieur à 30°, de la plan­ta­tion de plus de 700 plants et par la créa­tion de chenaux d’écou­le­ment pour circons­crire le ruis­sel­le­ment afin de limi­ter la disper­sion des sédi­ments dans le milieu humide. Des suivis fauniques ont aussi été effec­tués dont un inven­taire pisci­cole, d’am­phi­biens et reptiles ainsi qu’un inven­taire des oiseaux, réalisé en parte­na­riat avec le Club orni­tho­lo­gique des Hautes-Lauren­tides.

En 2016–2017, les acti­vi­tés de mise en valeur ont la primauté, avec l’ins­tal­la­tion de panneaux d’in­ter­pré­ta­tion, la pour­suite des inven­taires fauniques (pois­sons, oiseaux, amphi­biens et reptiles), la construc­tion d’une passe­relle de 80 mètres de long, la démons­tra­tion de diverses tech­niques de génie végé­tal. S’ajoutent égale­ment l’amé­na­ge­ment d’un hiber­nacle à couleuvres et de seuils pour la truite mouche­tée dans le cours d’eau, afin de favo­ri­ser la fraie.

Ce projet est rendu possible grâce au soutien finan­cier d’En­vi­ron­ne­ment et Chan­ge­ment clima­tique Canada, de la muni­ci­pa­lité de Saint-Faus­tin-Lac-Carré et du Pacte rural de la MRC des Lauren­tides.