Les communautés Premières Nations d'Odanak et de Wôlinak mettent en place des mesures d'adaptation aux changements climatiques

Édition du 26 juin 2017

Les communautés Premières Nations d'Odanak et de Wôlinak mettent en place des mesures d'adaptation aux changements climatiques

Écrit par Marie-Hélène Gendron et Marianne Bergeron

Le Grand Conseil de la Nation Waban-Aki s’est joint, ce prin­temps, aux collec­ti­vi­tés membres de la Rés-Alliance, une commu­nauté de pratique panqué­bé­coise en adap­ta­tion aux chan­ge­ments clima­tiques, animée par le ROBVQ et dont font acti­ve­ment partie huit OBV et 16 muni­ci­pa­li­tés. Il a, en 2015, conçu, en colla­bo­ra­tion avec l’Ins­ti­tut de Déve­lop­pe­ment durable des Premières Nations du Québec et du Labra­dor (IDDPNQL), ainsi qu’avec le minis­tère du Déve­lop­pe­ment durable, de l’En­vi­ron­ne­ment et de la Lutte aux chan­ge­ments clima­tiques (MDDELCC), un plan d’adap­ta­tion aux chan­ge­ments clima­tiques pour les commu­nau­tés abéna­kises Odanak et Wôli­nak. Ainsi, plus préci­sé­ment, le projet consis­tait en l’éva­lua­tion des risques reliés aux chan­ge­ments clima­tiques, l’iden­ti­fi­ca­tion de mesures d’adap­ta­tion et l’in­for­ma­tion à la popu­la­tion de façon à préser­ver la santé des citoyens et des écosys­tèmes, les infra­struc­tures et les acti­vi­tés et savoirs tradi­tion­nels.

Plan adaptationLe plan d’adap­ta­tion aux chan­ge­ments clima­tiques réalisé se veut un outil de plani­fi­ca­tion terri­to­riale, propo­sant des mesures concrètes d’adap­ta­tion, basées sur un proces­sus rigou­reux et parti­ci­pa­tif d’ana­lyse des vulné­ra­bi­li­tés et d’ap­pré­cia­tion des risques. L’éla­bo­ra­tion du plan d’adap­ta­tion s’est dérou­lée en neuf étapes, impliquant : l’en­ga­ge­ment des Conseils de bande et l’iden­ti­fi­ca­tion des parte­naires ; une revue de litté­ra­ture ; la collecte de connais­sances, par le biais de rencontres avec les rési­dents des commu­nau­tés (aînés, chas­seurs, pêcheurs, cueilleurs, conseils de bande, etc.) ; l’iden­ti­fi­ca­tion des impacts poten­tiels des chan­ge­ments clima­tiques sur les commu­nau­tés ; l’ana­lyse de la sensi­bi­lité et de la capa­cité d’adap­ta­tion aux chan­ge­ments clima­tiques des deux commu­nau­tés ; l’éva­lua­tion des risques ; l’ana­lyse des options de gestion des risques et la prio­ri­sa­tion des mesures d’adap­ta­tion ; la mise en œuvre des premières mesures d’adap­ta­tion, notam­ment de certaines mesures de sensi­bi­li­sa­tion et d’in­for­ma­tion dans les commu­nau­tés et l’iden­ti­fi­ca­tion des mesures de suivi et de mise à jour du plan d’adap­ta­tion. De fait, l’adap­ta­tion est une démarche constante requé­rant un suivi de la perti­nence et de l’ef­fi­ca­cité des mesures mises en place.

Ce projet revêt une haute impor­tance pour les deux commu­nau­tés abéna­kises, car la pratique de plusieurs de leurs acti­vi­tés est étroi­te­ment reliée à l’en­vi­ron­ne­ment, soit la chasse, la cueillette, l’ar­ti­sa­nat, etc. et pour­rait se retrou­ver affec­tée par les chan­ge­ments clima­tiques.

Pour en savoir davan­tage sur le projet (parte­naires, coûts, mise en œuvre) et pour lire le plan d’adap­ta­tion produit, consul­tez la fiche du projet sur le réper­toire de bonnes pratiques en matière de gestion de l’eau, le Répert’eau.