Le prin­temps est là, et avec lui, l’en­vie de redon­ner à notre maison un coup de frais après les durs mois d’hi­ver. Le tradi­tion­nel ménage de prin­temps est un moment propice pour nettoyer en profon­deur notre inté­rieur, mais aussi pour faire le ménage dans nos vieilles habi­tudes qui mettent parfois à mal notre envi­ron­ne­ment et nos ressources collec­tives en eau. En adop­tant les quelques pratiques simples et effi­caces propo­sées ici, il est possible de mener un ménage de prin­temps qui fera étin­ce­ler nos rési­dences et rayon­ner notre enga­ge­ment envi­ron­ne­men­tal.

Dispo­ser des déchets intel­li­gem­ment

De vieux restes de pein­ture, des produits phar­ma­ceu­tiques péri­més, des batte­ries épui­sées? La première étape d’un bon ménage de prin­temps consiste à se débar­ras­ser de tous ces objets inutiles. Pour éviter qu’ils ne se retrouvent dans l’en­vi­ron­ne­ment et conta­minent nos plans d’eau, il est primor­dial d’en dispo­ser de la bonne manière.

Ainsi, les objets en bon état peuvent être donnés ou vendus. Les médi­ca­ments inuti­li­sés ou péri­més doivent être rappor­tés à la phar­ma­cie. Aussi, les batte­ries, les appa­reils élec­tro­niques, les rési­dus de construc­tion et les produits dange­reux doivent impé­ra­ti­ve­ment se retrou­ver à l’éco­centre.

En cas de doute, l’ap­pli­ca­tion « Ça va où? », de Recyc-Québec peut nous aiguiller. Il suffit d’en­trer notre le nom de notre muni­ci­pa­lité et celui de l’objet dont on souhaite se dépar­tir pour savoir comment en dispo­ser adéqua­te­ment.

Utili­ser des produits écolo­giques et biodé­gra­dables

Plusieurs produits ména­gers d’usage courant tel que des nettoyants pour le four, de la poudre à récu­rer, des nettoyants pour la toilette et de la cire pour les meubles contiennent des substances qui présentent des risques pour la santé et pour l’en­vi­ron­ne­ment.

Lorsque ces produits sont iden­ti­fiés comme étant toxiques, inflam­mables, explo­sifs ou corro­sifs, on parle alors de rési­dus domes­tiques dange­reux ou RDD. Il est alors essen­tiel de les utili­ser, de les mani­pu­ler, de les entre­po­ser et de s’en débar­ras­ser de façon sécu­ri­taire.

De plus en plus d’al­ter­na­tives biodé­gra­dables et biolo­giques très effi­caces sont offertes sur le marché. Il est aussi possible de se lancer dans la fabri­ca­tion de nos propres produits ména­gers. Les ingré­dients comme le vinaigre blanc, le bicar­bo­nate de soude, le savon de Marseille ou le jus de citron sont tout aussi effi­caces pour le ménage et moins domma­geables pour l’en­vi­ron­ne­ment. En fabriquant nos propres produits de nettoyage, nous pouvons aussi réduire les embal­lages et donc la pollu­tion par le plas­tique. Cepen­dant, ces produits maison doivent tout de même être utili­sés avec prudence. Effec­ti­ve­ment, ils peuvent quand même être irri­tants (cris­taux de soude), aller­gi­sants et neuro­toxiques (huiles essen­tielles).

Limi­ter la consom­ma­tion d’eau

L’un des gestes les plus évidents pour préser­ver l’eau lors du ménage de prin­temps est de limi­ter l’uti­li­sa­tion de l’eau en elle-même. Pour ce faire, afin de rafraî­chir nos biens pour le prin­temps, nous pouvons, par exemple, utili­ser un seau ou un pulvé­ri­sa­teur pour éviter de lais­ser l’eau couler inuti­le­ment. Pour redon­ner de l’éclat à la vais­selle, il est avan­ta­geux d’uti­li­ser un bac plutôt que de lais­ser couler un jet d’eau en continu.

Maxi­mi­ser l’uti­li­sa­tion des élec­tro­mé­na­gers

Les élec­tro­mé­na­gers comme les lave-vais­selles et les machines à laver sont égale­ment des sources de gaspillage si leur utili­sa­tion n’est pas opti­mi­sée.

Il est préfé­rable de veiller à toujours faire tour­ner notre laveuse et notre lave-vais­selle à pleine capa­cité. En outre, lorsque nous devons acqué­rir de nouveaux élec­tro­mé­na­gers, il faut opter pour des modèles qui utilisent moins d’eau tout en offrant des perfor­mances opti­males.

Véri­fier les fuites

Fina­le­ment le ménage de prin­temps est égale­ment un moment propice pour véri­fier l’ef­fi­ca­cité des instal­la­tions sani­taires de notre rési­dence. En plus de nettoyer les équi­pe­ments, il est essen­tiel de voir à leur bon fonc­tion­ne­ment. Il faut prendre le temps de véri­fier les robi­nets, les tuyaux et les toilettes afin de détec­ter toute fuite. Si une fuite est détec­tée, la répa­ra­tion doit être effec­tuée sans délai pour éviter le gaspillage d’eau.

Main­te­nant, à nos chif­fons! 

Cet article a été écrit dans le cadre de la campagne de sensi­­­­bi­­­­li­­­­sa­­­­tion Pensez Bleu menée par Réseau Envi­­­­ron­­­­ne­­­­ment de concert avec le Centre d’in­­­­ter­­­­pré­­­­ta­­­­tion de l’eau (C.I.EAU) et le Regrou­­­­pe­­­­ment des orga­­­­nismes de bassins versants du Québec (ROBVQ) et financé par le gouver­­­­ne­­­­ment du Québec.