L'OBV du Chêne mobilise les producteurs agricoles pour améliorer la qualité de l'eau de la rivière du Bois Clair

Édition du 13 juin 2016

L'OBV du Chêne mobilise les producteurs agricoles pour améliorer la qualité de l'eau de la rivière du Bois Clair

Écrit par Caroline Gagné

Projet collectif de gestion intégrée de l’eau par bassin versant en milieu agricole de la rivière du Bois ClairAu prin­temps 2016, l’Orga­nisme de bassins versants de la zone du Chêne (OBV du Chêne) a complété un Projet collec­tif de gestion inté­grée de l’eau par bassin versant en milieu agri­cole entamé en 2011. Celui-ci visait notam­ment l’amé­lio­ra­tion de la qualité de l’eau de la rivière du Bois Clair forte­ment touchée par les acti­vi­tés agri­coles, la réduc­tion de la fréquence des inon­da­tions de la rivière du Bois Clair aux abords du péri­mètre urbain de la muni­ci­pa­lité de Saint-Édouard-de-Lotbi­nière et l’amé­lio­ra­tion des habi­tats aqua­tiques favo­ri­sant la survie d’es­pèces spor­tives.

Pour atteindre ces objec­tifs, il était clair que tout ruis­sel­le­ment sur les terres agri­coles était à réduire et que tout dispo­si­tif de réten­tion d’eau devait être main­tenu, entre­tenu ou créé, et ce, avec l’ap­pui de la commu­nauté locale. Une stra­té­gie d’in­ter­ven­tion en trois axes a donc été établie.

La mobi­li­sa­tion

Le succès de ce type de projet s’ap­puie avant tout sur une parti­ci­pa­tion active et volon­taire des entre­prises agri­coles. Pour mobi­li­ser les produc­teurs agri­coles et les parte­naires, l’OBV du Chêne a réalisé diverses actions de commu­ni­ca­tion: rencontres d’en­tre­prises agri­coles, rencontres de parte­naires, confé­rences de sensi­bi­li­sa­tion et de partage d’ex­pé­riences, paru­tions média­tiques, réali­sa­tion de jour­nées de démons­tra­tion et de trans­fert de connais­sances. En tout, 50 évène­ments ont été réali­sés!

La perco­la­tion

Le deuxième axe d’in­ter­ven­tion était basé sur l’amé­lio­ra­tion de la perco­la­tion des sols et la réduc­tion du ruis­sel­le­ment sur l’en­semble du terri­toire. La promo­tion de trois pratiques, soit l’im­plan­ta­tion d’en­grais verts, l’im­plan­ta­tion de cultures inter­ca­laires et l’im­plan­ta­tion de cultures de couver­ture d’hi­ver, a permis d’aug­men­ter consi­dé­ra­ble­ment les super­fi­cies culti­vées avec des pratiques de couver­ture de sol et d’aug­men­ter la perco­la­tion de l’eau des terres culti­vées.

La réten­tion

Le dernier axe d’in­ter­ven­tion visait à réali­ser des dispo­si­tifs indi­vi­duels ou collec­tifs pour augmen­ter la réten­tion de l’eau dans le sol afin d’évi­ter que les nutri­ments rejoignent les cours d’eau. Quelques travaux ont donc été réali­sés dont l’im­plan­ta­tion de ponceaux-avaloirs et la concep­tion de sept chutes enro­chées en bande rive­raine et de six puits d’in­fil­tra­tion d’eau en champ.

Ce projet est l’un des huit projets collec­tifs de gestion inté­grée de l’eau par bassin versant en milieu agri­cole dont le Regrou­pe­ment des orga­nismes de bassins versants du Québec assure la coor­di­na­tion provin­ciale. Il a été réalisé en vertu du sous-volet 2.2 du programme Prime-Vert 2013–2018 mis en œuvre dans le cadre de l’En­tente Canada-Québec concer­nant Culti­vons l’ave­nir 2 et il a béné­fi­cié d’une aide finan­cière du minis­tère de l’Agri­cul­ture, des Pêche­ries et de l’Ali­men­ta­tion (MAPAQ).