Le ROBVQ demande au gouvernement de s'opposer au projet d'oléoduc Énergie Est

Édition du 13 juin 2016

Le ROBVQ demande au gouvernement de s'opposer au projet d'oléoduc Énergie Est

Écrit par Antoine Verville

PipelineEn avril dernier, le ROBVQ dépo­sait un mémoire dans le cadre des audiences du BAPE sur le projet d’oléo­duc Éner­gie Est.

Le mémoire du ROBVQ était orga­nisé autour de plusieurs points d’in­té­rêt, prin­ci­pa­le­ment asso­ciés à la conser­va­tion de la ressource eau, dont notam­ment: les impacts poten­tiels du projet d’oléo­duc en phase d’im­plan­ta­tion; ses impacts en cas de déver­se­ment ou de fuite; les inter­ven­tions en cas d’ur­gence; la gestion des diluants; la gouver­nance et l’ac­cep­ta­bi­lité sociale du projet; et le cadre régle­men­taire en vigueur.

Dans son mémoire, le ROBVQ mention­nait que le projet d’oléo­duc Éner­gie Est pour­rait entraî­ner des modi­fi­ca­tions majeures à la situa­tion des ressources en eau de surface et souter­raine ainsi qu’aux écosys­tèmes aqua­tiques du Québec, notam­ment en cas de fuite ou de déver­se­ment. Les impacts poten­tiels de cette indus­trie sur la qualité de l’eau, la santé publique et la sécu­rité des popu­la­tions, de même que les consé­quences sur les habi­tats fauniques et floris­tiques et les milieux humides justi­fient à eux seuls une extrême prudence, voire l’op­po­si­tion ferme du gouver­ne­ment du Québec au projet d’oléo­duc Éner­gie Est.

En outre, le ROBVQ y souli­gnait que lʼex­por­ta­tion des sables bitu­mi­neux par voie de pipe­line n’est pas souhai­table en raison des impacts envi­ron­ne­men­taux majeurs de cette indus­trie. Ainsi, le ROBVQ propo­sait que le gouver­ne­ment du Québec affirme son posi­tion­ne­ment comme « chef de file nord-améri­cain dans les domaines de l’éner­gie renou­ve­lable et de l’ef­fi­ca­cité éner­gé­tique » en s’op­po­sant à ce projet qui ne permet pas de chemi­ner vers la dimi­nu­tion de la dépen­dance aux hydro­car­bures.

Le ROBVQ avait par ailleurs souli­gné que le mandat du BAPE ne permet­tait pas une juste évalua­tion des impacts envi­ron­ne­men­taux et sociaux du projet, ni au gouver­ne­ment de statuer sur l’au­to­ri­sa­tion du projet. Cette recom­man­da­tion a déjà été enten­due puisque Trans­ca­nada a annoncé qu’elle se confor­me­rait volon­tai­re­ment à la loi québé­coise et dépo­se­rait les docu­ments néces­saires à une évalua­tion envi­ron­ne­men­tale.