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Pas d'engagement sans investissement!

Écrit par Marie-Claude Leclerc - Édition du 13 juin 2016

Lettre dans La PresseLe ROBVQ, en collaboration avec de nombreux partenaires, a fait paraître dans le journal La Presse la lettre ouverte «Pas d’engagement sans investissement», écrite en réaction à la Stratégie québécoise sur l’eau qui est actuellement en consultation ciblée auprès de différents groupes.  

La lettre explique que la Politique de l’eau adoptée en 2002 est actuellement revisitée par le Ministère du Développement durable, de l'Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MDDELCC) afin d’inclure de nouvelles considérations telles que les changements climatiques et les hydrocarbures. Les huit orientations présentées en consultation sont intéressantes, mais ne pourront être mises en oeuvre que si la dernière orientation «Renforcer la gestion intégrée de l’eau» est priorisée et que les responsabilités de chaque acteur sont délimitées clairement. En effet, de multiples acteurs prennent quotidiennement des décisions concernant la gestion de l’eau à différentes échelles territoriales : municipalités, agriculteurs, forestiers, industriels, communautés autochtones, organismes communautaires, ministères sectoriels et citoyens. Les organismes de bassins versants (OBV) occupent un rôle unique en assurant la connexion entre les différents acteurs et en favorisant la conciliation de l’ensemble des usages de l’eau.

À l’heure actuelle, nous rappellent les signataires, toutes les zones hydrographiques du Québec méridional ont vu leur territoire caractérisé en fonction de six enjeux : qualité, quantité, accessibilité, sécurité, écosystèmes et culturalité dans les Plans directeurs de l’eau (PDE). Les zones fluviales seront également caractérisées sur tout le territoire prochainement dans les Plans de gestion intégrés régionaux (PGIR). Les actions à mettre en oeuvre sont connues et il ne manque que le financement adéquat des organismes et structures  mandatés par la Loi pour assurer la gouvernance de l’eau et le financement de ces actions qui seront mises en oeuvre par tous les acteurs du milieu.

Le financement de l’eau, pour être viable, doit provenir des trois « t » : taxes, tarifs et transferts. Ce sont les sommes ainsi dégagées qui permettront au gouvernement de développer de nouveaux programmes et de mieux coordonner les actions des 12 ministères concernés.

Tous les collaborateurs rappellent qu’il n’y a pas d’engagement réel sans investissement et se demandent combien le gouvernement investira pour affirmer son leadership et donner les moyens aux organismes et aux processus qu’il mandate et à ceux qui ont des compétences et des responsabilités afin d’exercer adéquatement leur rôle? Nous avons vécu la « mise en place » de la Politique nationale de l’eau, il est maintenant temps de passer à la mise en œuvre d’actions concrètes pour l’eau !

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