Protéger nos rives en embellissant les parcs municipaux

Édition du 5 décembre 2016

Protéger nos rives en embellissant les parcs municipaux

Écrit par Alexandre Verruy

Fleurons dans nos rivesCette année, l’Orga­nisme de bassin versant Mata­pé­dia-Resti­gouche (OBVMR), en colla­bo­ra­tion avec la muni­ci­pa­lité de Causaps­cal, travaillera au projet Fleu­rons dans vos rives. Ce projet vise à enrayer les problèmes liés à l’éro­sion des berges et l’ac­cu­mu­la­tion d’eau dans le Parc des Fourches, dans le station­ne­ment du site histo­rique Mata­majaw et au parc de la Pointe. Situé à la confluence des rivières Causaps­cal et Mata­pé­dia et en zone inon­dable, le parc des Fourches est souvent submergé au prin­temps par un fort courant. Des mesures de contrôle de la rive sont essen­tielles pour éviter un décro­che­ment tout en main­te­nant un accès pour la pêche au saumon et une vision sur la fosse pour les touristes. Sur la rive oppo­sée se trouve le parc de la Pointe, compor­tant une zone inon­dable peu utili­sée, mais tondue durant l’été.

Afin de régler la problé­ma­tique de décro­che­ment de berge du parc des Fourches, l’OBVMR, la CGRMP et la muni­ci­pa­lité de Causaps­cal avaient, en 2011, osé des tech­niques de génie végé­tal avec des allures de champs fleu­ris, très peu connues dans la région, pour la mise en place d’une nouvelle bande rive­raine. Concrè­te­ment, le projet de 2016–2017 consiste en 3 étapes. La première vise à amélio­rer la diver­sité et à élar­gir le couvert végé­tal de la rive du parc des Fourches en rehaus­sant son attrait orne­men­tal tout en conser­vant une essence natu­relle. La deuxième est la mise en place de tech­nique de gestion des eaux pluviales, tel que des jardins de pluie, dans les station­ne­ments du parc des Fourches et du site touris­tique de Mata­majaw afin d’op­ti­mi­ser le drai­nage. La troi­sième étape est l’amé­na­ge­ment, au Parc de la Pointe, d’une prai­rie fleu­rie afin de réduire la tonte dans les rives, de limi­ter l’ap­port de sédi­ments à la rivière durant la période prin­ta­nière et d’amé­lio­rer la biodi­ver­sité.

Si ce projet permet à l’OBVMR de répondre à deux objec­tifs de son plan direc­teur de l’eau (proté­ger l’in­té­grité des bandes rive­raines et réduire l’im­pact des égouts pluviaux sur les plans d’eau) et de créer des sites de démons­tra­tion pouvant être utili­sés pour des forma­tions et acti­vi­tés de sensi­bi­li­sa­tion ulté­rieures, la muni­ci­pa­lité de Causaps­cal qui finance en partie le projet et parti­cipe acti­ve­ment à sa réali­sa­tion en tirera aussi des béné­fices non négli­geables. Effec­ti­ve­ment, elle pourra offrir à ses citoyens des lieux de plai­sance encore plus attrac­tifs. Notons que le Parc des Fourches est déjà très appré­cié des pêcheurs et des prome­neurs en raison de la présence d’une fosse à saumon répu­tée. Les aména­ge­ments réali­sés l’ai­de­ront aussi à se démarquer dans le cadre du programme de clas­si­fi­ca­tion horti­cole Fleu­rons du Québec auquel elle adhère. De plus, les employés muni­ci­paux rece­vront des forma­tions en gestion durable des eaux de pluie offertes par l’OBV.