Les produits de beauté que vous utili­sez ont un réel impact sur l’eau. Effec­ti­ve­ment, la précieuse ressource est impliquée à toutes les étapes de vie des produits, de la produc­tion ou l’ex­trac­tion des matières premières, à sa présence dans les produits finis, en passant par le proces­sus de produc­tion et d’em­bal­lage de ceux-ci. De l’eau est ensuite souvent consom­mée pour utili­ser les produits, comme pour les sham­poings. En fin de course, les cosmé­tiques se retrouvent inévi­ta­ble­ment dans les cours d’eau.

Voici donc quelques idées pour conti­nuer de vous dorlo­ter en mini­mi­sant votre impact sur notre or bleu.

Consul­ter la liste des ingré­dients

Les produits chimiques présents dans les produits de beauté peuvent être domma­geables pour l’en­vi­ron­ne­ment. Pour faire un choix en toute connais­sance de cause, il faut s’at­tar­der à la liste des ingré­dients du produit que l’on souhaite se procu­rer. Cepen­dant, à moins d’être chimiste, il peut être ardu de s’y retrou­ver. Quelques outils peuvent nous aider :

• L’ap­pli­ca­tion YUCA, qui était déjà bien implan­tée en Europe, est dispo­nible au Canada depuis 2020. Elle décrypte les étiquettes des produits alimen­taires et cosmé­tiques et analyse leur impact sur la santé. Il est possible d’ob­te­nir plus d’in­for­ma­tion sur chacun des ingré­dients et décou­vrir s’ils peuvent avoir un impact néga­tif sur l’en­vi­ron­ne­ment.

• L’ap­pli­ca­tion INCY Beauty permet elle aussi d’ana­ly­ser la compo­si­tion des cosmé­tiques en scan­nant le code-barre de ceux-ci. Fait inté­res­sant : INCI Beauty est membre de 1% for the Planet et reverse 1 % de son chiffre d’af­faires à des asso­cia­tions pour la protec­tion de l’en­vi­ron­ne­ment.

• Le réper­toire Skin Deep de l’or­ga­nisme améri­cain Envi­ron­men­tal Working Group évalue près de 100 000 produits cosmé­tiques en fonc­tion de leur compo­si­tion. L’or­ga­ni­sa­tion offre aussi l’ap­pli­ca­tion EWG Heal­thy Living qui permet d’éva­luer les cosmé­tiques, en plus des produits d’en­tre­tien ména­gers et alimen­taires. Ces deux outils sont cepen­dant offerts seule­ment en anglais. Aussi, selon notre expé­rience, plusieurs produits vendus au Québec sont absents de ces deux plate­formes.

Oser les cosmé­tiques solides

Certains produits, comme les sham­poings, sont consti­tués en grande partie d’eau. Utili­ser des crèmes pour le corps ou des sham­poings en barre permet non seule­ment de réduire la quan­tité d’eau utili­sée, mais aussi de réduire l’im­pact du trans­port de ceux-ci. Les cosmé­tiques solides sont effec­ti­ve­ment moins volu­mi­neux et plus légers. Ces produits peuvent aussi requé­rir moins d’em­bal­lage.

Opter pour des produits biolo­giques

En préfé­rant des produits biolo­giques, on s’as­sure que les ingré­dients qu’ils contiennent ont été fabriqués en utili­sant des méthodes écolo­giques.

Il est bon de savoir que tous les produits biolo­giques ne sont pas néces­sai­re­ment certi­fiés et que toutes les certi­fi­ca­tions ne sont pas équi­va­lentes. Effec­ti­ve­ment, certaines compa­gnies créent leur propre label. Méfiez-vous de l’éco­blan­chi­ment! Pour obte­nir des infor­ma­tions sur les logos appo­sés sur les produits, il est possible de consul­ter le Réper­toire des écoétiquettes, un outil créé par le minis­tère de l’En­vi­ron­ne­ment du Québec.

Préfé­rer les embal­lages plus respec­tueux de l’en­vi­ron­ne­ment

Si vous hési­tez entre deux produits, préfé­rer celui qui comporte le moins d’em­bal­lage. Aussi, les embal­lages en carton recy­clé ou certi­fié FSC seront toujours un meilleur choix que ceux en plas­tique.

Vous avez la chance d’avoir une épice­rie zéro déchet dans votre quar­tier? Aller y jeter un œil! Ce type de commerce offre souvent une variété de cosmé­tiques et de produits d’en­tre­tien ména­ger sans embal­lage.

Image: Free­pik