Il n’y a aucun doute, les Québé­cois aiment profi­ter de la chaude saison pour se baigner. En effet, la province compte plus d’un demi-million de piscines (source : La Presse, 2024)! Cet engoue­ment a malheu­reu­se­ment un prix écolo­gique. Les piscines ont notam­ment une inci­dence sur la qualité de l’eau douce et sur la quan­tité d’eau qui est consom­mée. Cepen­dant, un entre­tien respon­sable de votre piscine peut atté­nuer son impact. 

Connaître les enjeux 

Lors de l’éva­cua­tion des eaux de vidange ou lors des nettoyages à contre-courant, commu­né­ment appe­lés back­washs, les produits utili­sés pour assai­nir l’eau des bassins, tels que le chlore, les sels, les algi­cides, les clari­fiants et les stabi­li­sants, rejoignent souvent nos lacs et nos rivières en passant le plus souvent par les égouts pluviaux. Or, ces produits ne sont pas sans danger pour nos écosys­tèmes aqua­tiques. Par exemple, les chlo­rures peuvent brûler les bran­chies des pois­sons (source : Ville de Québec, 2024). 

Aussi, bien que le Québec dispose d’une grande quan­tité d’eau douce, il est illu­soire de croire que c’est une ressource illi­mi­tée. Effec­ti­ve­ment, près de la moitié des orga­nismes de bassins versants (OBV) du Québec ont iden­ti­fié, dans leur plan direc­teur de l’eau, le manque d’eau comme une caté­go­rie de problé­ma­tiques préoc­cu­pante sur leur terri­toire pour les 10 prochaines années. Dans ce contexte, s’en­ga­ger à limi­ter sa consom­ma­tion s’avère un choix logique.

Atté­nuer les impacts 

Heureu­se­ment, il est possible d’at­té­nuer les impacts envi­ron­ne­men­taux de nos bassins en adop­tant de bonnes pratiques. Nous vous propo­sons ici les 10 pratiques les plus simples à adop­ter pour entre­te­nir votre piscine de manière respon­sable : 

1. Utili­ser une toile isolante pendant la nuit peut vous permettre de conser­ver la chaleur de l’eau, de limi­ter l’éva­po­ra­tion de produits chimiques, et surtout, d’éco­no­mi­ser jusqu’à 1000 litres d’eau par semaine!  (source : Proté­gez-Vous, mai 2022)
2. Passez régu­liè­re­ment l’as­pi­ra­teur au fond de la piscine. Vous évite­rez ainsi le dérè­gle­ment du biotope de l’eau et l’uti­li­sa­tion exces­sive de produits chimiques.  
3. Si vous avez un système au chlore, vidan­ger l’eau de votre piscine sur votre terrain plutôt que dans les égouts pluviaux. Ainsi, une partie de l’eau sera filtrée natu­rel­le­ment. 
4. Vous devez abso­lu­ment vidan­ger l’eau de votre piscine dans les égouts pluviaux? Cessez l’ajout de produit chimique au moins une semaine avant de procé­der.
5. Si votre muni­ci­pa­lité le permet, il est préfé­rable de vidan­ger l’eau de votre système au sel dans les égouts sani­taires.
6. Limi­tez le chauf­fage de l’eau pour réduire son évapo­ra­tion. Votre baignade ne sera que plus rafraî­chis­sante! 
7. Véri­fiez régu­liè­re­ment que votre circuit de filtrage ne comporte aucune fuite.
8. Il manque quelques centi­mètres d’eau dans votre bassin? Jetez un œil à la météo avant d’ou­vrir le robi­net d’ar­ro­sage. La pluie pour­rait bien faire le travail.
9. Pour éviter de devoir vidan­ger toute l’eau de votre piscine au prin­temps, ouvrez-la le plus tôt possible et fermez-la le plus tard possible à l’au­tomne. Il y aura alors moins de sale­tés, d’algues et de bacté­ries dans l’eau.
10. Ne remplis­sez pas votre piscine plus que néces­saire. Vous évite­rez les pertes d’eau causées par les écla­bous­sures. 

Cet article a été écrit dans le cadre de la campagne de sensi­bi­li­sa­tion Pensez Bleu menée par Réseau Envi­ron­ne­ment de concert avec le Centre d’in­ter­pré­ta­tion de l’eau (C.I.EAU) et le Regrou­pe­ment des orga­nismes de bassins versants du Québec (ROBVQ) et financé par le gouver­ne­ment du Québec.