Sport d'hiver - La patin à glace

Édition du 1er décembre 2025

8 astuces pour faire du sport sans compromettre notre planète

Rédigé par Caroline Gagné, ROBVQ

Au Québec, on aime bouger hiver comme été. Course, hockey, badmin­ton, nata­tion, ski de fond, randon­née… Peu importe la saison, le sport fait partie de notre routine santé. Mais derrière nos perfor­mances et nos équi­pe­ments flam­bant neufs, se cache une empreinte envi­ron­ne­men­tale qu’on oublie faci­le­ment, notam­ment celle sur nos ressources collec­tives en eau. Heureu­se­ment, il est tout à fait possible de bouger, de s’amu­ser et de se surpas­ser tout en rédui­sant notre impact écolo­gique. Voici donc 8 idées pour vous entraî­ner sans faire suer la planète.

1. Faire durer ses vête­ments et équi­pe­ments

Avouons-le : les vête­ments de sport ont tendance à s’ac­cu­mu­ler dans nos tiroirs. Pour­tant, ces tenues spor­tives tech­niques, souvent fabriquées de matières synthé­tiques, reposent sur des ressources non renou­ve­lables et libèrent dans l’eau des micro­plas­tiques à chaque lavage. Ils sont aussi issus d’une indus­trie à forte consom­ma­tion d’eau. De plus, plusieurs vête­ments, parti­cu­liè­re­ment ceux pour le plein air, sont trai­tés aux PFAS, des substances imper­méa­bi­li­santes qui conta­minent dura­ble­ment nos ressources hydriques. C’est d’ailleurs pourquoi ils sont appe­lés les « polluants éter­nels ».

Plusieurs équi­pe­ments spor­tifs utilisent aussi des ressources non renou­ve­lables et diffi­ci­le­ment recy­clables. Les raquettes de tennis et les vélos en carbone sont de bons exemples.

Nos conseils :

  • Gardez vos vête­ments et équi­pe­ments spor­tifs le plus long­temps possible. Un entre­tien adéquat et quelques répa­ra­tions prolongent géné­ra­le­ment leur vie de plusieurs saisons.
  • Recher­chez les vête­ments et équi­pe­ments de seconde main. Dans les fripe­ries, les plate­formes en ligne et les groupes d’échange se cachent des trésors! 
  • Louez ou emprun­tez ce que vous utili­sez rare­ment. Avez-vous vrai­ment besoin de possé­der votre propre planche à pagaie ou des raquettes à neige?
  • Si vous devez faire des achats, choi­sis­sez du maté­riel de qualité qui durera long­temps.

Chaque chan­dail sauvé, c’est de l’eau écono­mi­sée et des déchets évités.

2. Recy­cler plutôt que jeter

Quand une balle de tennis manque de rebond ou que votre vélo ne vous mène plus à bon port, la poubelle n’est pas la seule option! Plusieurs initia­tives québé­coises récu­pèrent et recyclent ou reva­lo­risent ces articles. Certaines boutiques ou certains orga­nismes commu­nau­taires reprennent même vos vieux équi­pe­ments encore en bon état pour les redis­tri­buer.

Le réflexe à adop­ter : infor­mez-vous auprès de votre muni­ci­pa­lité ou de votre centre spor­tif pour connaître les points de collecte près de chez vous.

3. Miser sur les protéines végé­tales

C’est bien connu, les protéines soutiennent le déve­lop­pe­ment muscu­laire. Elles sont donc essen­tielles à tout spor­tif ou toute spor­tive. Cepen­dant, produire des protéines animales consomme beau­coup plus d’eau que la produc­tion de protéines végé­tales. Par exemple, produire une portion de bœuf requiert 1753 litres d’eau, alors qu’une portion de tofu en demande seule­ment 288 (Water Food­print Network).  

De nombreux athlètes ont réduit ou éliminé la viande de leur régime alimen­taire sans compro­mettre leurs perfor­mances. Poti­nons un peu. Parmi la liste des athlètes végé­ta­riens ou végé­ta­liens, nous comp­tons le nageur Xavier Deshar­nais et l’ex-hockeyeur Georges Laraque (La Presse), la triath­lo­nienne Emy Legault, le joueur de tennis Novak Djoko­vic et l’homme fort Patrick Boubou­mian (24 heures).

Quelques idées de recettes faciles à réali­ser:

  • Un chili végé­ta­rien aux hari­cots et au maïs
  • Des croquettes de tofu
  • Un ragoût de lentilles et cham­pi­gnons
  • Des sand­wichs végés au tempeh

Votre corps et nos rivières vous en remer­cie­ront!

4. Bye bye plas­tique jetable

Qui dit sport, dit souvent bouteille d’eau jetable et colla­tions embal­lées indi­vi­duel­le­ment. Malheu­reu­se­ment, ces habi­tudes génèrent une montagne de déchets et libèrent des micro­plas­tiques dans l’en­vi­ron­ne­ment.

À faire plutôt :

  • Procu­rez-vous une gourde réuti­li­sable
  • Cuisi­nez des colla­tions maison et appor­tez-les dans des conte­nants réuti­li­sables.

5. Repen­ser les dépla­ce­ments spor­tifs

Saviez-vous que le trans­port repré­sente une grande partie des émis­sions liées aux événe­ments spor­tifs? (MDPI)  Faire 10 km en voiture solo pour aller à l’en­traî­ne­ment, puis reve­nir ce n’est pas toujours la meilleure option.

Des alter­na­tives pratiques :

  • Le trans­port actif (marche, vélo, trot­ti­nette, etc.), lorsque c’est possible
  • Le covoi­tu­rage entre coéqui­piers et coéqui­pières
  • Le trans­port en commun

C’est bon pour la planète, pour l’am­biance d’équipe et aussi souvent pour le porte­feuille.

6. Se mettre au plog­ging

Le plog­ging est un concept venu de Suède qui allie sport et nettoyage de l’en­vi­ron­ne­ment. Il consiste à courir ou marcher en ramas­sant les déchets au passage. Cette acti­vité est encore plus exigeante physique­ment que la course tradi­tion­nelle, puisque les incli­nai­sons pour ramas­ser les déchets solli­citent davan­tage les muscles des jambes et du tronc.

Envie d’es­sayer? N’ou­bliez pas votre sac de vidanges et vos gants!

7. Respec­ter la nature

Nos forêts, lacs, montagnes et rivières sont de magni­fiques lieux pour bouger, mais nous devons les ména­ger.

Comment faire?

  • Avant de plon­ger dans un lac ou une rivière, rincez-vous d’abord en prenant une courte douche afin d’éli­mi­ner toute trace de produits corpo­rels (crème solaire, crème hydra­tante, déodo­rant, parfum, etc.). Ceux-ci peuvent mena­cer les écosys­tèmes.
  • Restez toujours dans les sentiers bali­sés pour proté­ger la flore et la faune.
  • Ne lais­sez aucune trace de votre passage. Embal­lages, bouteilles, déchets doivent repar­tir avec vous.

La nature est un terrain de jeu collec­tif : respec­tons-la pour en profi­ter long­temps.

8. Inspi­rer les autres

Ampli­fiez l’im­pact de vos bonnes pratiques en les parta­geant autour de vous. Donnez l’exemple, notam­ment en propo­sant du covoi­tu­rage. Vous devien­drez une source d’ins­pi­ra­tion pour vos coéqui­piers et coéqui­pières.

Faire du sport tout en proté­geant l’eau et l’en­vi­ron­ne­ment, c’est loin d’être compliqué. De plus, c’est d’au­tant plus satis­fai­sant de bouger pour notre santé en proté­geant aussi celle de la planète!

 

Cet article a été écrit dans le cadre de la campagne de sensi­­­­­bi­­­­­li­­­­­sa­­­­­tion Pensez Bleu menée par Réseau Envi­­­­­ron­­­­­ne­­­­­ment de concert avec le Centre d’in­­­­­ter­­­­­pré­­­­­ta­­­­­tion de l’eau (C.I.EAU) et le Regrou­­­­­pe­­­­­ment des orga­­­­­nismes de bassins versants du Québec (ROBVQ) et financé par le gouver­­­­­ne­­­­­ment du Québec.