Le 2 février dernier marquait la Jour­née mondiale des zones humides qui se dérou­lait cette année sous le thème « les zones humides et la gestion de l’eau ». Pour souli­gner l’évè­ne­ment, le ROBVQ a rappelé la néces­sité que le gouver­ne­ment du Québec adopte rapi­de­ment une loi permet­tant de proté­ger adéqua­te­ment les milieux humides et de favo­ri­ser la créa­tion de nouveaux milieux.

Une telle loi doit être adop­tée rapi­de­ment afin de stop­per le déclin marqué des zones humides au Québec et permettre aux géné­ra­tions futures de béné­fi­cier des services écolo­giques qu’elles nous rendent comme le ralen­tis­se­ment du ruis­sel­le­ment, de l’éro­sion et du vieillis­se­ment des plans d’eau et l’éli­mi­na­tion du carbone dans l’air.

En 2012, suite à l’adop­tion d’une loi « correc­tive » auto­ri­sant le gouver­ne­ment à exiger une compen­sa­tion pour une perte de milieu humide, le gouver­ne­ment s’était engagé à adop­ter d’ici 2015 une loi permet­tant d’en arri­ver à une situa­tion où aucune perte de milieux humides supplé­men­taires ne serait auto­ri­sée au Québec.

Cette loi devra faire passer le régime actuel d’au­to­ri­sa­tion des projets à un régime de protec­tion. Le ROBVQ espère que cette loi recon­naî­tra les prin­cipes d’au­cune perte de milieux humides d’in­té­rêts et d’au­cune perte nette des super­fi­cies et des fonc­tions et béné­fices des milieux humides. Pour ce faire, le ROBVQ suggère que la loi prenne en consi­dé­ra­tion la séquence d’at­té­nua­tion « éviter-mini­mi­ser-compen­ser » recon­nue mondia­le­ment, selon laquelle toute perte de milieu humide devrait d’abord être évitée, puis réduite au mini­mum. Lorsque la perte est inévi­table, des inci­ta­tifs devraient être prévus afin de permettre la compen­sa­tion, la restau­ra­tion ou la créa­tion de milieux humides, notam­ment dans la vallée du Saint-Laurent.