Éditions

Abonnement

Mieux connaître les épisodes de fleurs d'eau de cyanobactéries par les images satellitaires

Écrit par Julie Boisvert - Édition du 7 octobre 2013

Algues bleu-vert - Abitibi-TémiscamingueL’Organisme de bassin versant du Témiscamingue (OBVT) participe présentement à un projet de recherche sur les cyanobactéries de l’Université du Québec en Abitibi-Témiscamingue (UQAT) en partenariat avec le Conseil régional de l’environnement de l’Abitibi-Témiscamingue (CREAT), le Comité de bassin versant du lac Abitibi (CBVLA) ainsi que l’Organisme de bassin versant Abitibi-Jamésie (OBVAJ).


Ce projet, dirigé par le chercheur de l’UQAT, Osvaldo Valeria, explore l’utilité des images satellitaires dans le cadre de suivis des fleurs d’eau de cyanobactéries. Les données fiables permettant d’évaluer l’ampleur et l’intensité des fleurs de cyanobactéries ne sont souvent pas disponibles. Il n’existe aujourd’hui aucun système de suivi systématique et spatialement explicite permettant de mieux documenter, comprendre et prédire la progression des cyanobactéries dans les lacs. Dans ce projet, à l’aide d’indices de calcul, les chercheurs de l’UQAT ont été en mesure d’identifier les épisodes de prolifération de cyanobactéries survenus entre 2002 et 2011 dans trois lacs importants de l’Abitibi-Témiscamingue. Ce travail a permis de démontrer le potentiel de la télédétection pour la quantification des cyanobactéries.


Afin de valider les résultats des images satellitaires et de calibrer la méthode, des prélèvements ont été faits par l’OBVT, l’OBVAJ, le CBVLA et le CREAT sur les lacs Abitibi, Malartic et Témiscamingue. Ces prélèvements visaient à analyser la présence de cyanobactéries ainsi que la quantité de matières en suspension dans l’eau. Le mariage entre la télédétection, la modélisation et les suivis in situ permettra de développer un système de suivi et de gestion du risque des cyanobactéries.


Plusieurs lacs de la région de l’Abitibi-Témiscamingue, comme ailleurs au Québec, connaissent depuis plusieurs années des épisodes de prolifération massive de cyanobactéries. Il est toutefois difficile de faire un suivi exhaustif de la situation, et ce particulièrement sur des territoires vastes comme celui de l’Abitibi-Témiscamingue. L’utilisation d’images satellitaires représente donc une avenue très prometteuse pour mieux documenter le phénomène. Un partenariat régional entre les organismes de bassin versant, les organismes environnementaux et l’université permet de réaliser un projet de recherche appliqué à la réalité de l’Abitibi-Témiscamingue qui pourra certainement être étendu à d’autres régions du Québec.

Article suivant Liste des articles Article précédent