Le projet collectif par bassin versant du ruisseau Beloeil : des aménagements florissants

Édition du 16 avril 2018

Le projet collectif par bassin versant du ruisseau Beloeil : des aménagements florissants

Écrit par Marie-Hélène Gendron, Coordonnatrice des opérations - ROBVQ

Le terri­toire du bassin versant du ruis­seau Belœil est dominé par l’ac­ti­vité agri­cole avec près de 60% des super­fi­cies en produc­tion. L’in­ten­si­fi­ca­tion de l’agri­cul­ture sur ce terri­toire de la Monté­ré­gie-Est a mené à des problé­ma­tiques d’éro­sion des champs par le ruis­sel­le­ment et à un apport impor­tant en phos­phore dans le ruis­seau. La perte de milieux natu­rels repré­sente aussi un enjeu consi­dé­rable dans le bassin versant, densé­ment peuplé. Les initia­tives menées dans le cadre du projet collec­tif de gestion de l’eau du bassin versant du ruis­seau Belœil ont ainsi toutes pour objec­tifs de réduire les charges en phos­phore dans le ruis­seau et d’y amélio­rer la qualité des habi­tats aqua­tiques et rive­rains. Elles sont égale­ment axées sur l’in­té­gra­tion des muni­ci­pa­li­tés du terri­toire dans la démarche ainsi que sur l’ac­com­pa­gne­ment des produc­teurs vers l’adop­tion de bonnes pratiques agroen­vi­ron­ne­men­tales. Le projet est coor­donné par le Groupe ProCon­seil.

À la suite d’une première année de carac­té­ri­sa­tion, une quaran­taine de produc­teurs ont été rencon­trés afin de leur remettre leur cahier de proprié­taire; un cahier détaillant les habi­tats fauniques et propo­sant un plan d’amé­na­ge­ment complet accom­pa­gné d’un budget préli­mi­naire. Les produc­teurs sont ainsi invi­tés à évaluer les impacts de leurs pratiques et peuvent ensuite s’en­ga­ger à réali­ser les aména­ge­ments propo­sés.   

En tout, ce sont huit fossés-avaloirs, trois sorties de drains aména­gées, une descente enro­chée, 5720 mètres de bandes rive­raines, 0.54 hectare d’ilots arbus­tifs ou arbo­res­cents, 6.3 hectares de prai­ries fleu­ries, plus de 200 hectares semés avec des cultures de couver­tures en post-récolte et/ou en inter­ca­laires dans le maïs grain et de nombreux nichoirs (à chauve-souris et à oiseaux) et hôtels à insectes qui auront été instal­lés depuis mars 2015. Le suivi agro­no­mique offert a aussi permis aux produc­teurs d’ajus­ter la pres­sion des pneus des trac­teurs pour réduire la compac­tion de surface, de cali­brer leurs arro­seuses, d’éva­luer la gestion des pesti­cides épan­dus et de réduire le travail du sol. Une dizaine d’ac­ti­vi­tés — jour­nées de démons­tra­tion ou d’in­for­ma­tion — ont aussi contri­bué à sensi­bi­li­ser les agri­cul­teurs parti­ci­pants à l’adop­tion de ces bonnes pratiques agroen­vi­ron­ne­men­tales. 

NichoirPrairie fleurie