Élections 2018: Le ROBVQ présente son analyse des engagements pour l'eau

Édition du 28 septembre 2018

Élections 2018: Le ROBVQ présente son analyse des engagements pour l'eau

Écrit par Antoine Verville

Bulletin de voteLe 12 septembre dernier, le Regrou­pe­ment des orga­nismes de bassins versants du Québec (ROBVQ) a dévoilé son analyse des enga­ge­ments des quatre prin­ci­paux partis poli­tiques en matière de gestion de l’eau. Il a par ailleurs invité ces mêmes partis à présen­ter leurs enga­ge­ments aux élec­teurs et à en débattre sur la scène publique.

Afin de produire cette analyse, le Parti libé­ral du Québec, le Parti Québé­cois, la Coali­tion Avenir Québec et Québec Soli­daire ont été inter­ro­gés sur leurs inten­tions quant à la mise en appli­ca­tion de la toute nouvelle Stra­té­gie québé­coise de l’eau, la conser­va­tion des milieux humides et hydriques, la protec­tion des sources d’eau potable, la préven­tion et la gestion des risques d’inon­da­tion et la gestion inté­grée des ressources en eau à l’échelle du bassin versant.


L’ana­lyse a révélé que les partis affirment tous mettre l’eau au coeur de leurs préoc­cu­pa­tions, mais qu’il n’existe pas de consen­sus sur les enga­ge­ments d’ac­tions.
Le ROBVQ a profité du lance­ment de cette analyse pour dévoi­ler ses cinq prio­ri­tés pour un prochain gouver­ne­ment:

  • Mettre en oeuvre la Stra­té­gie québé­coise de l’eau et son premier plan d’ac­tion quinquen­nal.
  • Sécu­ri­ser des finan­ce­ments pérennes pour la mise en oeuvre des prio­ri­tés iden­ti­fiées dans les plans direc­teurs de l’eau, réali­sés par les OBV du Québec en concer­ta­tion avec 900 acteurs régio­naux.
  • Passer d’un mode réac­tif à un mode préven­tif de gestion des inon­da­tions en réali­sant des plans d’ac­tion pour la préven­tion des inon­da­tions à l’échelle de l’unité natu­relle d’écou­le­ment des eaux: le bassin versant.
  • Revoir les bases de l’amé­na­ge­ment du terri­toire québé­cois pour assu­rer une meilleure conser­va­tion des ressources en eau: refonte du régime fiscal muni­ci­pal, mise à jour de la Loi sur la protec­tion du terri­toire agri­cole et de la Poli­tique de protec­tion des rives, du litto­ral et des plaines inon­dables, déve­lop­pe­ment d’une poli­tique natio­nale de l’amé­na­ge­ment du terri­toire, etc.
  • Conso­li­der à long terme le réseau des OBV pour soute­nir le gouver­ne­ment du Québec et les muni­ci­pa­li­tés dans la mise en oeuvre des prio­ri­tés précé­dentes dans toutes les régions.


« La Stra­té­gie québé­coise de l’eau a marqué un grand pas dans la bonne direc­tion, mais nous nous devons d’être ambi­tieux pour notre or bleu et d’abor­der de front des enjeux complexes comme la fisca­lité muni­ci­pale et envi­ron­ne­men­tale ou encore la conci­lia­tion du déve­lop­pe­ment agri­cole et la conser­va­tion du terri­toire », affirme John Husk, premier vice-président du ROBVQ. « Les OBV du Québec sont prêts à mobi­li­ser leurs exper­tises et leurs vastes réseaux de parte­naires en appui à toute action gouver­ne­men­tale en ce sens », conclut-il.