Des bandes riveraines agricoles saines grâce au CBE

Édition du 10 décembre 2018

Des bandes riveraines agricoles saines grâce au CBE

Écrit par Caroline Gagné

Rémy BoutinDu mois d’août au mois d’oc­tobre dernier, l’équipe du Conseil de bassin de la rivière Etche­min (CBE) a orga­nisé la plan­ta­tion de 1301 végé­taux en bandes rive­raines à St-Isidore dans le but réduire les impacts de l’agri­cul­ture sur la qualité de l’eau et d’aug­men­ter la biodi­ver­sité agri­cole.

Pour mener à terme ce projet, le CBE est allé à la rencontre des produc­teurs agri­coles instal­lés en bordure du ruis­seau Boutin et du tribu­taire sans nom pour les sensi­bi­li­ser à l’im­pact de l’ab­sence d’une bande rive­raine règle­men­taire sur leur terre sur les ressources collec­tives en eau. Au total, 12 produc­teurs ont signé une entente avec l’or­ga­nisme pour l’au­to­ri­ser à effec­tuer la plan­ta­tion. Certains d’entre eux ont égale­ment pris une part active au projet en parti­ci­pant à la plan­ta­tion ou en prêtant du maté­riel pour effec­tuer les travaux.

Les produc­teurs parti­ci­pants pour­raient tirer de nombreux avan­tages de ces 389 arbres, 890 arbustes et 22 fougères et vivaces plan­tés sur leur terre. Effec­ti­ve­ment, en plus d’em­bel­lir le paysage et de proté­ger de grands vents, les bandes rive­raines mini­misent notam­ment l’éro­sion et les pertes de sols tout en permet­tant aux lisiers pesti­cides et ferti­li­sants de demeu­rer dans les champs où leur action est souhai­tée. Le CBE pense que ce nouvel aména­ge­ment permet­tra, à moyen terme, à une popu­la­tion de pois­sons de s’ins­tal­ler défi­ni­ti­ve­ment dans ces cours d’eau, car des pêches expé­ri­men­tales menées en 2010, 2011 et 2017 avaient confirmé la présence d’ombles de fontaine dans le sous-bassin versant Le Bras.

Il est à noter que cette plan­ta­tion a été réali­sée dans le cadre du projet de « Mise en valeur du ruis­seau Boutin et du tribu­taire sans nom » qui incluait égale­ment l’ins­tal­la­tion de divers aména­ge­ments fauniques, dont six seuils, pour favo­ri­ser la petite faune aqua­tique. Il a été rendu possible grâce à la parti­ci­pa­tion de la Fonda­tion de la faune du Québec, du minis­tère des Trans­ports du Québec et de la fonda­tion Héri­tage faune de la Fédé­ra­tion québé­coise des chas­seurs et pêcheurs.

Crédit photo: CBE