Estimation du retour sur investissement pour les infrastructures en eau au Québec

Édition du 21 février 2022

Estimation du retour sur investissement pour les infrastructures en eau au Québec

Écrit par Caroline Gagné, ROBVQ

En octobre dernier, Réseau envi­ron­ne­ment a diffusé le rapport de l’étude comman­dée au groupe Agéco, Esti­ma­tion du retour sur inves­tis­se­ment pour les infra­struc­tures en eau au Québec. Grâce à celui-ci, l’or­ga­ni­sa­tion sera mieux outillée pour accom­pa­gner les pouvoirs publics et pourra démon­trer le bien-fondé de faire des infra­struc­tures en eau le pivot de la relance écono­mique de la province.

Sans surprise, l’étude conclut que des inves­tis­se­ments massifs dans les infra­struc­tures en eau sont néces­saires pour combler le manque d’in­ves­tis­se­ment chro­nique des dernières décen­nies. Il s’avère égale­ment primor­dial d’amé­lio­rer les infra­struc­tures pour faire face aux défis liés à l’adap­ta­tion aux chan­ge­ments clima­tiques et à la réduc­tion des pollu­tions par les compo­sés nocifs émer­gents. En fait, il serait souhai­table d’in­ves­tir 49 milliards de dollars, soit 27 milliards de dollars de plus que ce qui est actuel­le­ment prévu pour moder­ni­ser le réseau : 22 milliards de dollars.

Le manque de données et de fiabi­lité de certains résul­tats scien­ti­fiques n’a pas permis d’éva­luer l’en­semble des béné­fices finan­ciers pour le Québec. Malgré tout, l’étude a pu établir une esti­ma­tion prudente d’en­vi­ron 47 milliards de dollars des profits géné­rés par ces 27 milliards d’in­ves­tis­se­ments addi­tion­nels. Des inves­tis­se­ments supplé­men­taires dans les infra­struc­tures en eau rappor­te­raient donc presque deux fois plus que les sommes inves­ties.

Des inves­tis­se­ments supplé­men­taires n’ap­por­te­raient pas que des béné­fices finan­ciers. Ils auraient notam­ment un impact signi­fi­ca­tif sur la santé de la popu­la­tion. Effec­ti­ve­ment, un réseau amélioré rédui­rait le déver­se­ment d’eaux usées et de conta­mi­nants et rédui­rait la présence, entre autres, d’an­ti­bio­tiques et de micro­plas­tiques dans l’eau.