La restauration de l’habitat du dard de sable au cœur d’un projet de la SAMBBA

Édition du 21 février 2022

La restauration de l’habitat du dard de sable au cœur d’un projet de la SAMBBA

Écrit par Catherine Simard Dunn, SAMBBA et Caroline Gagné, ROBVQ

En janvier dernier, l’Orga­nisme de bassin versant Batis­can-Cham­plain (SAMBBA) a dressé un bilan posi­tif de la première phase de son projet de Restau­ra­tion de l’ha­bi­tat du dard de sable dans la rivière Cham­plain réali­sée au courant de l’été 2021. Ce projet est d’ailleurs devenu le point de départ d’une initia­tive collec­tive visant la restau­ra­tion, la conser­va­tion et la protec­tion de la biodi­ver­si­té́ et des milieux natu­rels de l’en­semble du bassin versant qui aura pour consé­quence de restau­rer l’ha­bi­tat du dard de sable et du fouille-roche gris.

Vali­der

L’objec­tif premier de la première phase du projet était de déter­mi­ner l’im­pact des glis­se­ments de terrain surve­nus au cours des dernières années sur la présence du dard de sable et du fouille-roche gris dans la rivière. Pour ce faire, des pêches expé­ri­men­tales furent réali­sées dans 25 stations à l’aide d’une unité de pêche élec­trique ou d’un filet seine. Résul­tat : 67 dards de sable et 22 fouille-roches gris furent obser­vés!

Carac­té­ri­ser

L’équipe de la SAMBBA a parcouru près de 33 km de la rivière Cham­plain pour iden­ti­fier les sites à conser­ver ou à restau­rer pour contri­buer à la protec­tion et au réta­blis­se­ment des deux espèces de pois­son. Il a été établi que près de 27 km de cours d’eau sont propices à la présence du dard de sable et près de 15 km à la présence du fouille-roche gris. Ensuite, des acteurs de l’eau du terri­toire se sont rassem­blés afin de discu­ter des actions à recom­man­der dans le plan de conser­va­tion du bassin versant.

Sensi­bi­li­ser

Fina­le­ment, le dernier objec­tif visait à mobi­li­ser les rive­rains par l’en­tre­mise d’ou­tils de sensi­bi­li­sa­tion. Ainsi, une fiche infor­ma­tive a été distri­buée aux proprié­taires rive­rains et diffu­sée dans divers bulle­tins muni­ci­paux, ainsi que dans les médias sociaux afin de sensi­bi­li­ser les usagers aux espèces sensibles, à l’im­por­tance écolo­gique d’une bande rive­raine, aux foyers d’éro­sion et à la quali­té́ de l’eau.

Notons que ce projet a été réalisé dans le cadre du Programme Affluents Mari­time 2020–2023, admi­nis­tré par le Fonds d’ac­tion Saint-Laurent (FASL) et coor­donné par le Regrou­pe­ment des orga­nismes de bassins versants du Québec (ROBVQ) et grâce au soutien finan­cier du gouver­ne­ment du Québec dans le cadre d’Avan­tage Saint-Laurent, la nouvelle vision mari­time du Québec. La SAMBBA a égale­ment reçu un soutien finan­cier du Programme Faune en Danger de la Fonda­tion de la Faune du Québec. Le projet a aussi été appuyé́ par le minis­tère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP), par les orga­nismes Conser­va­tion de la Nature Canada, Nature-Action Québec, le Comi­té ZIP les Deux Rives, ainsi que la MRC des Chenaux et la muni­ci­pa­li­té́ de Saint-Luc-de-Vincennes.