Édition du 23 mai 2023
Fonds Bleu : Le ROBVQ expose son point de vue en commission parlementaire
Le 9 mai dernier, Mathieu Madison, président du Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ) et Karine Dauphin, directrice générale, ont participé aux consultations particulières et auditions publiques sur le projet de loi n° 20, Loi instituant le Fonds bleu et modifiant d’autres dispositions. Leurs propos ont porté essentiellement sur les éléments constitutifs du nouveau Fonds bleu et sur les facteurs de réussite de l’application de cette nouvelle loi.
Arrimage entre le Fonds bleu et la Loi sur l’eau
Ils ont notamment défendu l’idée que le Fonds bleu doit financer les projets identifiés dans les plans directeurs de l’eau (PDE). En effet, cet outil de planification dont la réalisation est encadrée par la Loi sur l’eau, est produit par les 40 organismes de bassins versants (OBV) en concertation avec les acteurs de leur territoire. Les priorités d’intervention y sont déjà consignées, à la demande du gouvernement du Québec, et les acteurs de l’eau sont déjà mobilisés pour réaliser les projets ciblés.
Redéfinir la notion de succès pour le rendre durable
La deuxième recommandation portée par le ROBVQ concernait l’évaluation du succès du Fonds bleu. « Il y a des plans qui ont été établis dans le passé avec des cibles difficiles à atteindre, mécomprises, déconnectées des réalités sur le terrain », a avancé monsieur Madison. C’est pourquoi le ROBVQ propose de faire une évaluation qualitative des résultats du Fonds Bleu en plus de l’évaluation quantitative. « [Il ne suffit pas] de seulement mesurer le phosphore dans l’eau et voir si cela a changé dans le temps. Il faut se baser sur la résilience collective, sur l’adaptation, sur l’opportunité d’agir, sur l’engagement des acteurs, des cibles qui sont tout aussi intéressantes pour dire que l’on avance », a expliqué le président de l’organisation.
Pour connaître l’ensemble des recommandations, il est possible de consulter l’Avis du ROBVQ, déposé à la Commission des transports et de l’environnement et au ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, Monsieur Benoit Charette.