Microplastiques

Édition du 7 octobre 2024

9 astuces pour réduire les microplastiques produits par votre garde-robe

Écrit par Caroline Gagné

Les tissus synthé­tiques ont de nombreux atouts : dura­bi­lité, légè­reté et faci­lité d’en­tre­tien. Toute­fois, leur produc­tion est éner­gi­vore et dépend de ressources non renou­ve­lables. Plus préoc­cu­pant encore, ces tissus libèrent des micro­plas­tiques lors du lavage, des parti­cules si petites qu’elles échappent souvent aux systèmes de trai­te­ment des eaux usées. Résul­tat: ces micro­plas­tiques se retrouvent dans nos rivières et océans, et, inévi­ta­ble­ment, dans notre assiette!

Les micro­plas­tiques : un problème gran­dis­sant

Les micro­plas­tiques sont des parti­cules de plas­tique mesu­rant jusqu’à 5 mm. Elles proviennent de la dégra­da­tion de divers objets du quoti­dien comme les embal­lages alimen­taires, les sacs, les vête­ments et les équi­pe­ments de pêche. Ces parti­cules peuvent avoir des formes et compo­si­tions variées, le poly­es­ter étant parti­cu­liè­re­ment prévalent dans le fleuve Saint-Laurent.

De plus en plus d’études démontrent les dangers des micro­plas­tiques pour notre santé. Une étude récente a d’ailleurs révélé que l’ex­po­si­tion aux micro­plas­tiques est notam­ment asso­ciée à des troubles méta­bo­liques, à une pertur­ba­tion du système immu­ni­taire et à un dysfonc­tion­ne­ment de la fonc­tion repro­duc­tive et du déve­lop­pe­ment.

Une garde-robe plus écolo­gique : nos conseils

Dans ce contexte, quelles options s’offrent à nous pour dimi­nuer l’im­pact de notre garde-robe sur l’eau et l’en­vi­ron­ne­ment?

  1. Appre­nez à décryp­ter les étiquettes. Évitez les vête­ments conte­nant des termes comme « poly­es­ter », « acry­lique », « Lycra », « nylon », « poly­amide », « élas­thanne », « span­dex », et « poly­pro­py­lène ». Ces mots signalent des compo­sants plas­tiques.
  2. Optez pour des fibres natu­relles! Choi­sis­sez des vête­ments en coton biolo­gique, lin, chanvre ou ramie. Les textiles arti­fi­ciels d’ori­gine végé­tale comme le lyocell (Tencel) et le modal sont aussi des alter­na­tives inté­res­santes. Atten­tion cepen­dant à la viscose (rayonne), souvent critiquée pour les solvants chimiques toxiques utili­sés dans sa produc­tion.
  3. Évitez les paillettes. Elles sont géné­ra­le­ment faites d’alu­mi­nium et de plas­tique.
  4. Lavez à l’eau froide. L’eau chaude peut favo­ri­ser le déta­che­ment des micro­fibres, et ainsi, la disper­sion des micro­plas­tiques.
  5. Instal­lez un filtre Lint LUV-R sur votre machine à laver pour captu­rer les micro­plas­tiques avant qu’ils ne soient reje­tés dans les eaux usées.
  6. Lavez vos vête­ments synthé­tiques dans un sac de lavage anti-micro­plas­tiques.
  7. Préfé­rez le séchage à l’air libre lorsque c’est possible. Selon cette étude de 2022, le séchage des vête­ments à la machine libè­re­rait 40 fois plus de micro­fibres que le lavage. Ces parti­cules se rependent ensuite dans notre envi­ron­ne­ment.
  8. Lavez vos vête­ments moins souvent. Ce chan­dail porté sur un t-shirt a-t-il vrai­ment besoin d’être lavé après chaque utili­sa­tion? 
  9. Deman­dez que vos vête­ments soient expé­diés sans sac plas­tique lors de vos achats en ligne. Cette simple action réduit la produc­tion de micro­plas­tiques et encou­rage les commerçants à adop­ter des pratiques plus écolo­giques. 

Adop­tez ces astuces pour contri­buer à la lutte contre la pollu­tion plas­tique et favo­ri­ser la santé de nos plans d’eau!

Cet article a été écrit dans le cadre de la campagne de sensi­­bi­­li­­sa­­tion Pensez Bleu menée par Réseau Envi­­ron­­ne­­ment de concert avec le Centre d’in­­ter­­pré­­ta­­tion de l’eau (C.I.EAU) et le Regrou­­pe­­ment des orga­­nismes de bassins versants du Québec (ROBVQ) et financé par le gouver­­ne­­ment du Québec.