La qualité des rivières traver­sant la Ville de Sher­brooke est géné­ra­le­ment bonne. Cepen­dant, la rivière Saint-François s’est récem­ment trou­vée impac­tée par un apport non négli­geable de nutri­ments. C’est pourquoi la Ville a mandaté le Conseil de gouver­nance de l’eau des bassins versants de la rivière Saint-François (COGE­SAF) d’or­ga­ni­ser une jour­née de forma­tion et de démons­tra­tion des pratiques de conser­va­tions des sols.

L’objec­tif prin­ci­pal de ce projet était de montrer aux acteurs du monde agri­cole que l’adop­tion de cultures inter­ca­laires comme le ray-grass peut être une solu­tion effi­cace pour contrer l’éro­sion des sols agri­coles. Ces dernières augmentent la portance du sol et améliorent la struc­ture de ce dernier. De fait, elles permettent la réduc­tion de l’éro­sion et le piégeage des nitrates.

En plus de sensi­bi­li­ser et outiller les produc­teurs de la Ville de Sher­brooke à la culture inter­ca­laire de ray-grass consis­tant à conser­ver de la végé­ta­tion entre les rangs de maïs destiné au bétail afin de conser­ver la struc­ture du sol, cette jour­née de démons­tra­tion visait aussi à:

• Effec­tuer une démons­tra­tion de cali­bra­tion du semoir APV ;
• Recru­ter des produc­teurs pour un essai terrain ;
• Présen­ter le règle­ment muni­ci­pal sur la gestion de l’écou­le­ment des eaux.

Ainsi, une démons­tra­tion a été orga­ni­sée par le COGE­SAF en janvier 2015 pendant une période ou les produc­teurs agri­coles sont plus dispo­nibles.

17 personnes ont parti­cipé à la jour­née de forma­tion sur les tech­niques de conser­va­tion des sols. Sur ces dernières, sept étaient des produc­teurs agri­coles. Les autres acteurs étaient des employés de la Ville de Sher­brooke, des élus, des repré­sen­tants agri­coles, ainsi qu’un repré­sen­tant syndi­cal de l’UPA.

Globa­le­ment, les produc­teurs se sont montrés très inté­res­sés par le contenu dispensé dans les confé­rences. Cinq d’entre eux ce sont mani­festé pour tenter l’ex­pé­rience sur l’une de leurs parcelles dès le prin­temps. Trois d’entre eux ont aussi mani­festé leur inté­rêt de semer du seigle d’au­tomne comme plante de couver­ture afin de proté­ger le sol au cours de l’hi­ver.

Cette acti­vité vient d’être inté­grée dans le réper­toire des bonnes pratiques muni­ci­pales de gestion inté­grée de l’eau, le Repert’EAU. Pour plus d’in­for­ma­tions concer­nant cette bonne pratique, il est possible de consul­ter la fiche lui étant dédiée.