La liberté des cours d'eau

Édition du 3 octobre 2016

La liberté des cours d'eau

Écrit par Marie-Claude Bonneville

Rivière du NordEn colla­bo­ra­tion avec l’Or­ga­nisme de bassin versant de la rivière du Nord (ABRI­NORD) ainsi que trois univer­si­tés, la MRC d’Ar­gen­teuil parti­cipe à un projet nova­teur qui vise à mieux gérer les risques liés aux inon­da­tions et à l’éro­sion des berges. Cette étude permet­tra de carto­gra­phier l’es­pace de liberté de plus de 40 km de cours d’eau et de docu­men­ter les défis liés à l’ap­pli­ca­tion du concept d’es­pace de liberté dans la gestion des cours d’eau et l’amé­na­ge­ment du terri­toire.

Qu’est-ce que l’es­pace de liberté des cours d’eau?

Certains cours d’eau sont recon­nus pour réagir forte­ment aux préci­pi­ta­tions et événe­ments clima­tiques. Il peut donc s’avé­rer souhai­table de préser­ver, aux abords d’un cours d’eau, un espace natu­rel qui permette à celui-ci de conser­ver sa dyna­mique natu­relle. C’est ce que l’on nomme l’es­pace de liberté des cours d’eau, une approche qui vise à limi­ter les risques pour les citoyens et les infra­struc­tures et à augmen­ter la rési­lience des cours d’eau aux chan­ge­ments clima­tiques.

La mobi­li­sa­tion de plusieurs parte­naires

L’étude est menée conjoin­te­ment par l’Uni­ver­sité du Québec à Rimouski, l’Uni­ver­sité Concor­dia, ainsi que l’Uni­ver­sité du Québec à Trois-Rivières. Un groupe de travail coor­donné par Abri­nord a égale­ment été mis sur pied, réunis­sant la MRC d’Ar­gen­teuil, les muni­ci­pa­li­tés de Browns­burg-Chatham, Lachute, et Saint-André-d’Ar­gen­teuil, ainsi que des repré­sen­tants de cinq minis­tères, de l’UPA, des clubs-conseils en agroen­vi­ron­ne­ment et des univer­si­tés. Une telle démarche parti­ci­pa­tive est essen­tielle afin de tenir compte des préoc­cu­pa­tions et des réali­tés de l’en­semble des acteurs du terri­toire.

Une première au Québec

L’étude, qui se déroule égale­ment dans deux autres MRC du Québec, consti­tue une première initia­tive québé­coise visant l’ap­pli­ca­tion du concept d’es­pace de liberté dans les poli­tiques terri­to­riales. « Cette étude contri­bue direc­te­ment à la mise en œuvre de trois orien­ta­tions de notre plani­fi­ca­tion stra­té­gique 2013–2017, à savoir, élabo­rer une poli­tique de gestion inté­grée de l’eau dans un contexte d’oc­cu­pa­tion dyna­mique du terri­toire, préser­ver et mettre en valeur la biodi­ver­sité et s’adap­ter aux chan­ge­ments clima­tiques », explique monsieur Scott Pearce, préfet de la MRC. Voilà un bel exemple de gestion durable et inté­grée qui répond à des défis régio­naux actuels et où le poten­tiel de béné­fices socio-écono­miques et envi­ron­ne­men­taux est impor­tant.

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