Depuis sa mise en place en 2009, l’Or­ga­nisme des bassins versants (OBV) de la Côte-du-Sud travaille à mobi­li­ser les rive­rains en déve­lop­pant des projets dans leurs bassins. En 2016, la rivière Vince­lotte, située à Cap St-Ignace et L’Is­let, et le ruis­seau à Paul, loca­lisé à Mont­ma­gny, ont fait l’objet de deux études d’avant-projet sur la biodi­ver­sité en milieu agri­cole. L’objec­tif était de carac­té­ri­ser les cours d’eau et de sensi­bi­li­ser les proprié­taires rive­rains à leur biodi­ver­sité.

Sur les deux cours d’eau, l’équipe a inven­to­rié la faune et les milieux impor­tants pour celle-ci, carac­té­risé les bandes rive­raines et en a fait une analyse spatiale. L’en­semble des données récol­tées leur a permis de prépa­rer des cahiers présen­tant aux proprié­taires rive­raines un portrait person­na­lisé de leur propriété, un diag­nos­tic et des recom­man­da­tions pour en préser­ver ou en amélio­rer la biodi­ver­sité. 

Le bassin versant de la rivière Vince­lotte est situé à 72 % en milieu agri­cole. L’étude qui y a été menée visait aussi à permettre la protec­tion et l’amé­lio­ra­tion des habi­tats fauniques comme la réserve natu­relle du Méandre de la rivière. Les rencontres avec les proprié­taires ont aussi permis de détec­ter la présence du goglu des prés, une espèce dési­gnée mena­cée !

Dans le ruis­seau à Paul, bassin où le cours d’eau prin­ci­pal coule majo­ri­tai­re­ment en milieu agri­cole, dix-neuf cahiers person­na­li­sés ont été remis à autant de proprié­taires. Dix-sept d’entre eux ont signé une entente de conser­va­tion volon­taire pour veiller à la conser­va­tion de la biodi­ver­sité sur 6,7 km (66 %) du ruis­seau à Paul. Les inven­taires réali­sés ont égale­ment permis de détec­ter la présence de deux espèces à statut précaire : la sala­mandre sombre du nord et le goglu des prés.

Les projets menés par l’OBV de la Côte-du-Sud préco­nisent une approche commu­nau­taire où la colla­bo­ra­tion et l’im­pli­ca­tion des inter­ve­nants de diffé­rents milieux sont néces­saires à leur succès. L’OBV de la Côte-du-Sud souhaite que ces projets servent de levier pour enta­mer une démarche collec­tive de gestion dans ces bassins versants en favo­ri­sant la coha­bi­ta­tion et le dialogue entre les diffé­rents acteurs des secteurs agri­coles, indus­triels et envi­ron­ne­men­taux.