Édition du 24 août 2020
Ozero : de jeunes Sherbrookois créent une solution innovante contre la propagation des espèces exotiques envahissantes sur les plans d'eau
La solution d’Ozero
Six finissants en génie mécanique de l’Université de Sherbrooke ont conçu, dans le cadre de leur projet majeur de conception, une machine servant à nettoyer la tuyauterie interne des embarcations sans utilisation de produits chimiques. Couplée à une station de lavage de la coque, la solution d’Ozero a le potentiel de réduire considérablement les chances d’introduire une nouvelle espèce aquatique envahissante (EAE) dans un cours d’eau. En effet, les stations de lavage de la coque extérieure des bateaux ne permettent pas d’éviter totalement l’introduction d’EAE entre les points d’eau, car il a été prouvé que plus de 50 % des introductions sont causées par l’eau résiduelle dans la tuyauterie interne des embarcations (ballasts, fond de cale, viviers, etc.).
Les conséquences des espèces aquatiques envahissantes
La propagation des EAE est un problème qui prend de plus en plus d’ampleur dans les cours d’eau québécois. Le myriophylle à épis, la moule zébrée et le cladocère épineux sont quelques exemples de celles qui ont été introduites au Québec. Les EAE ont des effets néfastes sur l’économie, notamment en provoquant une baisse de la valeur foncière des maisons riveraines, une chute du tourisme et une diminution du plaisir des usagers. Une fois une EAE introduite dans un lac, le processus d’éradication est très long et les factures s’empilent rapidement.
Les prochaines étapes
Dernièrement, Ozero a visité les municipalités de Piopolis (Lac-Mégantic), Sherbrooke (Lac Magog), Magog (Lac Memphrémagog) et Ayer’s Cliff (Lac Massawippi) dans le but de tester leur nouveau prototype, permettant de laver la tuyauterie interne, ainsi que l’extérieur des embarcations. L’équipe est présentement en discussion avec le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs pour s’assurer de respecter le cadre environnemental. Elle espère être en mesure de contribuer, en collaboration avec les municipalités du Québec, au sauvetage de leurs lacs dès l’année prochaine.
© Ozero