Les rejets d'eaux usées mieux connus grâce à la carte interactive de la Fondation Rivière

Édition du 23 novembre 2020

Les rejets d'eaux usées mieux connus grâce à la carte interactive de la Fondation Rivière

Écrit par Annye Boutillier, ROBVQ

L’ou­til carto­gra­phique

La Fonda­tion Rivières, en colla­bo­ra­tion avec l’École des médias de l’UQAM, a déve­loppé un outil carto­gra­phique permet­tant de suivre l’évo­lu­tion de la situa­tion des rejets d’eaux usées au Québec. Rendu public et dispo­nible en ligne, cet outil permet­tra à tous les acteurs concer­nés, citoyens, muni­ci­pa­li­tés, orga­nismes de bassins versants, etc., d’être au fait du portrait de la qualité de l’eau de leurs rivières. Les données du minis­tère de l’En­vi­ron­ne­ment et de la Lutte contre les chan­ge­ments clima­tiques, grâce aux infor­ma­tions du Suivi des ouvrages muni­ci­paux d’as­sai­nis­se­ment de eaux usées depuis 2011, permettent d’ali­men­ter une puis­sante base de données. Ce projet de trans­pa­rence sur les débor­de­ments s’ins­crit dans la conti­nuité des efforts de la Fonda­tion Rivières à sensi­bi­li­ser les gouver­ne­ments et la popu­la­tion à ce sujet.

Les déver­se­ments d’eaux usées au Québec

Dans le commu­niqué de presse de la Fonda­tion Rivières du 28 septembre 2020, on apprend qu’il y a plus de 60 000 déver­se­ments d’eaux usées non trai­tées par année au Québec. Par ailleurs, le 1er juin 2020, la Fonda­tion révé­lait que 7 muni­ci­pa­li­tés sur 10 conti­nuent de conta­mi­ner les rivières en raison de dépas­se­ments de leur capa­cité hydrau­lique.

Le commu­niqué fait égale­ment réfé­rence au flush­gate de 2015, à Mont­réal, durant lequel 8 milliards de litres d’eaux usées non trai­tées ont été déver­sés dans le fleuve St-Laurent. Le bilan indique en compa­rai­son que durant l’an­née 2018, ce sont 21 milliards de litres qui ont été déver­sés dans l’en­vi­ron­ne­ment, prove­nant de 62 stations d’épu­ra­tion qui ont connu des dépas­se­ments.

La carte inter­ac­tive de la Fonda­tion Rivières est un outil impor­tant qui permet­tra aux instances publiques concer­nées de mieux connaître la situa­tion de la conta­mi­na­tion des cours d’eau québé­cois par les eaux usées, et de visua­li­ser et loca­li­ser rapi­de­ment les infor­ma­tions rela­tives aux débor­de­ments.