Édition du 27 mai 2019
Développement d'une méthodologie de cartographie semi-automatisée des milieux hydriques
L’Université Laval a été mandatée par le Ministère de l’Environnement et de la lutte contre les changements climatiques (MELCC) afin de réaliser des travaux de recherche sur le développement d’une méthodologie de cartographie semi-automatisée des milieux hydriques, à l’aide des données LiDAR (Light Detection and Ranging). L’institut d’enseignement a décidé de confier à la CAPSA, l’organisme de bassin versant des rivières Sainte-Anne, Portneuf et du secteur La Chevrotière, la validation des données.
Bien que très complète, la cartographie hydrographique actuelle issue de la Géobase du réseau hydrographique du Québec (GRHQ) ne permet pas toujours d’avoir accès à des informations précises, telles que l’hydrographie « fine » pouvant être associée aux cours d’eau de tête ou aux canaux préférentiels des écoulements de surface.
La capacité du LiDAR à pénétrer la végétation permet d’exposer la microtopographie d’un territoire sous le couvert forestier et de créer des modèles numériques de terrain (MNT) à haute résolution spatiale. L’utilisation de ces MNT permet, comparativement aux relevés GPS traditionnels ou à la photo-interprétation, de générer rapidement des écoulements de surface très précis à l’échelle de bassins versants de très grandes dimensions. Toutefois, un travail minutieux de validation et de correction des cartes produite est nécessaire, en particulier pour décrire la présence de structures anthropiques, telles que les routes et les ponceaux.
Les organismes de bassins versants représentent alors des collaborateurs locaux judicieux, puisqu’ils possèdent une connaissance du territoire et de son hydrographie qui est indispensable. Dans le cadre de ce projet de développement, l’Université Laval a choisi de collaborer avec l’OBV CAPSA pour la validation de ce modèle d’hydrographie linéaire et de sa méthodologie de correction. Ayant accepté de participer à l’application de ces approches méthodologiques produites avec les données LiDAR, une proportion du réseau hydrographique linéaire du bassin versant des rivières Sainte-Anne, Portneuf et du secteur de La Chevrotière fera l’objet d’une vaste campagne de validation terrain par l’équipe de la CAPSA en 2019. Les résultats de cette étude, sous la supervision scientifique de Sylvain Jutras, professeur en hydrologie forestière à l’Université Laval, sont attendus pour le printemps 2020.