BVSM assure la qualité de l'eau des puits privés de la Mauricie

Édition du 25 novembre 2019

BVSM assure la qualité de l'eau des puits privés de la Mauricie

Écrit par Ariane Cyr, BVSM

Analyse de puits privésEn 2018, Bassin versant Saint-Maurice (BVSM) a rencon­tré 250 proprié­taires de puits privés dans huit muni­ci­pa­li­tés situées sur son terri­toire d’in­ter­ven­tion afin de les sensi­bi­li­ser aux recom­man­da­tions à suivre pour une saine gestion de leur ouvrage de captage d’eau souter­raine.

Résul­tant de la concer­ta­tion entre 21 orga­nismes et orga­ni­sa­tions de la Mauri­cie, ce projet, financé par le Fonds d’ap­pui au rayon­ne­ment des régions (FARR), visait trois prin­ci­paux objec­tifs :
1) Infor­mer et sensi­bi­li­ser les proprié­taires de puits privés aux bonnes méthodes de protec­tion et à l’im­por­tance de faire un suivi de leur qualité d’eau;
2) Accom­pa­gner les proprié­taires de puits dans les méthodes d’échan­tillon­nage de l’eau de consom­ma­tion et de désin­fec­tion de leur puits;
3) Acqué­rir des connais­sances en matière de qualité de l’eau souter­raine sur le terri­toire de la Mauri­cie.

Des résul­tats inquié­tants

Les échan­tillons, préle­vés à même les robi­nets de cuisine selon le proto­cole présenté dans le Règle­ment sur la qualité de l’eau potable (Q-2, r.40), ont été envoyés dans un labo­ra­toire accré­dité afin d’ana­ly­ser quatre para­mètres bacté­rio­lo­giques (bacté­ries atypiques, coli­formes totaux, bacté­ries enté­ro­coques et bacté­rie Esche­ri­chia coli) et un para­mètre physico-chimique (nitrites-nitrates).

Les analyses ont permis de mettre en lumière certaines problé­ma­tiques. Tout d’abord, il a été constaté que la majo­rité des parti­ci­pants(es) (94%) quali­fiait leur eau de bonne ou de très bonne qualité, et ce, géné­ra­le­ment sans même avoir procédé à l’ana­lyse de celle-ci. Or, 18 % des échan­tillons présen­taient un dépas­se­ment des normes pour l’un ou l’autre des trois prin­ci­paux para­mètres bacté­rio­lo­giques, soit les bacté­ries atypiques, les coli­formes totaux ou Esche­ri­chia coli. De plus, les résul­tats ont mis en évidence le fait que les puits de surface semblent être plus vulné­rables à une conta­mi­na­tion bacté­rio­lo­gique, puisque 42 % d’entre eux présen­taient un dépas­se­ment des normes de pota­bi­lité.

Les prochaines étapes

Actuel­le­ment, l’Orga­nisme de bassins versants des rivières du Loup et Yama­chiche (OBVRLY) et la Société d’amé­na­ge­ment et de mise en valeur du bassin de la Batis­can (SAMBBA) procèdent à la seconde phase de ce projet, soit à l’ana­lyse de 500 puits privés situés sur leurs terri­toires d’in­ter­ven­tion, ce qui permet­tra d’avoir un portrait plus étoffé de la situa­tion dans la région de la Mauri­cie.

Le bilan du projet et des capsules vidéo sont dispo­nibles au www.bvsm.ca/puits.