Un projet de caractérisation hors de l'ordinaire pour le COBALI: Collaboration avec des plongeurs!

Édition du 25 novembre 2019

Un projet de caractérisation hors de l'ordinaire pour le COBALI: Collaboration avec des plongeurs!

Écrit par Caroline Collin, COBALI

PlongeursGrâce à une mobi­li­sa­tion excep­tion­nelle des acteurs du milieu, le Comité du bassin versant de la rivière du Lièvre (COBALI) a coor­donné, cet été, au lac de l’Ar­gile (muni­ci­pa­li­tés de Val-des-Bois et de Notre-Dame-de-la-Salette), un des plus gros projets de carac­té­ri­sa­tion de son histoire, mettant même à profit des plon­geurs!

C’est l’As­so­cia­tion des proprié­taires pour la protec­tion du lac de l’Ar­gile (APPLA) qui, dési­reuse de s’at­taquer au problème du myrio­phylle à épi par une mesure de contrôle et dans un objec­tif de protec­tion d’une espèce faunique, a fait appel au COBALI pour effec­tuer une carac­té­ri­sa­tion des herbiers du lac et pour l’éla­bo­ra­tion d’un plan d’ac­tion. Il faut savoir que ce lac est dési­gné par le minis­tère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) « site faunique d’in­té­rêt » en raison d’une excep­tion­nelle popu­la­tion de touladi. L’AP­PLA souhaite donc proté­ger ce pois­son dont la repro­duc­tion peut être affec­tée consi­dé­ra­ble­ment par les effets du myrio­phylle à épi sur les frayères.

Le projet a donc réuni, en plus de l’AP­PLA et du COBALI, le MFFP, la Fonda­tion de la Faune du Québec (bâilleuse de fonds), les deux muni­ci­pa­li­tés concer­nées, une dizaine de plon­geurs et plusieurs colla­bo­ra­teurs.

Pour le COBALI, c’était une première que de réali­ser la carac­té­ri­sa­tion avec l’aide de plon­geurs. Selon Pierre-Étienne Drolet, respon­sable du Plan direc­teur de l’eau (PDE), cette colla­bo­ra­tion inédite a permis de dres­ser un portrait plus complet des herbiers, de les loca­li­ser de façon très précise, en plus d’al­ler cher­cher de l’in­for­ma­tion sur tout l’éco­sys­tème du lac. « On a aussi pu sensi­bi­li­ser des plon­geurs aux espèces enva­his­santes et les inté­res­ser à toute la richesse de la flore de nos lacs! », précise-t-il. De plus, une décou­verte inat­ten­due a été faite lors d’une plon­gée : une plante très rare à statut suscep­tible, la naïade olivâtre, dont c’est la première mention en lac au Québec!

Souli­gnons au passage que le lac de l’Ar­gile est l’un des secteurs iden­ti­fiés comme prio­ri­taires dans le PDE. Le rapport sera bien­tôt dispo­nible sur le site Web du COBALI.