Réalisé en compli­cité avec l’Asso­cia­tion des pour­voyeurs de la rivière Sainte-Anne et l’orga­nisme de bassin versant Capsa, le projet de « Plan de conser­va­tion et de pêche durable du Poula­mon Atlan­tique à Sainte-Anne-de-la-Pérade » vise la conser­va­tion et la protec­tion de cette espèce essen­tielle à l’éco­sys­tème de l’es­tuaire du fleuve Saint-Laurent. Ce projet comporte deux volets prin­ci­paux : une étude permet­tant de connaître l’état de la situa­tion actuelle de l’ex­ploi­ta­tion du poula­mon et de sa popu­la­tion, suivie par la mise en œuvre d’un plan d’ac­tion pour préser­ver le stock de ce pois­son-four­rage.

Un équi­libre fragile

À l’heure actuelle, il y a peu de données sur le stock du poula­mon atlan­tique. Bien que celui-ci soit rési­lient, nous ne sommes pas à l’abri d’une baisse de sa popu­la­tion. Le poula­mon atlan­tique a déjà vécu deux déclins par le passé, le dernier dans les années 90. De plus, selon deux rapports récents du minis­tère de l’En­vi­ron­ne­ment, de la Lutte contre les chan­ge­ments clima­tiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP)**, la popu­la­tion du poula­mon serait à risque si son prélè­ve­ment s’am­pli­fie. Les études notent par ailleurs la fragi­lité d’ex­ploi­ter une espèce au sein de sa prin­ci­pale poupon­nière.

Agir dès aujour­d’hui avec les usagers de la rivière

Pour être en mesure de dres­ser un état de situa­tion précis de l’ex­ploi­ta­tion et de la popu­la­tion du poula­mon atlan­tique, deux acti­vi­tés seront mises en oeuvre par l’OBV Capsa :

– Une enquête de pêche (en cours) auprès des pêcheurs selon un proto­cole rigou­reux qui avait déjà été mis en œuvre à Sainte-Anne-de-la-Pérade entre les années 1987 et 1991. Une cabane sur cinq sera ainsi visi­tée au cours de la saison de pêche à diffé­rentes heures du jour et périodes de la semaine. Un ques­tion­naire permet­tra de connaître le succès de pêche par pêcheur.

– Une étude d’im­pact des diffé­rentes tech­niques de pêche sera mise en place pour compa­rer les taux de survie à la remise à l’eau afin de docu­men­ter les tech­niques les plus respon­sables.

Ce projet a été rendu possible grâce à une contri­bu­tion du Programme Inter­ac­tions commu­nau­taires, lié au Plan d’ac­tion Saint-Laurent 2011–2026, et mis en œuvre par les gouver­ne­ments du Canada et du Québec; ainsi qu’au soutien de la fonda­tion Héri­tage faune.

** « Déter­mi­na­tion de la contri­bu­tion des frayères aux stocks exploi­tés de deux espèces four­ra­gères présentes dans l’es­tuaire du Saint-Laurent, à l’aide de la chimie des otolithes » et « État du stock de poula­mons atlan­tiques (Micro­ga­dus tomcod) du fleuve Saint-Laurent »