Caractérisation et intervention dans les milieux naturels bordant la rivière Richelieu sur le territoire de la Région de biosphère du mont Saint-Hilaire

Édition du 20 février 2023

Caractérisation et intervention dans les milieux naturels bordant la rivière Richelieu sur le territoire de la Région de biosphère du mont Saint-Hilaire

Écrit par Ludyvine Millien, Connexion Nature

À l’été 2022, l’or­ga­nisme Connexion Nature, égale­ment connu sous le nom du Centre de la Nature du mont Saint-Hilaire, s’est donné comme complexe mission d’amé­lio­rer la santé des milieux natu­rels bordant la rivière Riche­lieu. Les berges de la rivière peinent à remplir leur mission écolo­gique, et leur carac­tère majo­ri­tai­re­ment privé limite les actions qui peuvent y être réali­sées.

De Saint-Mathias-sur-Riche­lieu à Saint-Denis-sur-Riche­lieu, l’or­ga­nisme a combiné diffé­rentes approches et rallié toutes ses équipes d’in­ter­ven­tion : infor­ma­tion, carac­té­ri­sa­tion, conser­va­tion et restau­ra­tion, un cock­tail diver­si­fié et réussi pour ce mandat en milieu rive­rain !

Les deux pieds dans l’eau…

L’équipe a sillonné près de 50 km en canot qui ont permis d’ob­ser­ver 74 occur­rences d’es­pèces à statut précaire, soit trois espèces de plantes, trois espèces d’oi­seaux ainsi que deux espèces de tortues, dont la tortue serpen­tine. Ces efforts ont égale­ment permis de cibler six lots d’in­té­rêt pour la conser­va­tion ainsi qu’une ving­taine de lots propices à la créa­tion d’ac­cès publics à la rivière.

Une tech­nique nova­tri­ce…

Afin de contrô­ler l’ex­pan­sion de la renouée du Japon sur les berges du Riche­lieu, l’équipe d’amé­na­ge­ment a usé de créa­ti­vité. Adver­saire coriace, cette plante exotique enva­his­sante est pratique­ment impos­sible à éradiquer. L’équipe a donc imaginé une tech­nique inusi­tée qui consis­tait notam­ment à extir­per la plante, à déchique­ter les rési­dus et à coudre des poches de plan­ta­tion à une membrane semi-perméable, combi­nant ainsi bâchage et espèces indi­gènes compé­ti­trices, pour ainsi restau­rer plus de 500 m2 de milieux natu­rels !

Et un public averti !

Fina­le­ment, l’équipe a élaboré un petit guide du proprié­taire rive­rain qui a été publi­posté à plus de 1 000 adresses. Présen­tant les richesses de la rivière et de sa biodi­ver­sité, ce petit dépliant met en lumière des pratiques durables de navi­ga­tion et d’amé­na­ge­ment de la bande rive­raine privée.

Ce travail sur plusieurs fronts repré­sente un premier pas vers une gestion unifiée des milieux natu­rels bordant la rivière Riche­lieu, qui saura s’har­mo­ni­ser avec les préoc­cu­pa­tions et les besoins des diffé­rents acteurs du milieu !

Notons que ce projet a été financé par le Fonds d’ac­tion Saint-Laurent (FASL) et son Programme Affluents Mari­time, coor­donné par le Regrou­pe­ment des orga­nismes de bassins versants du Québec (ROBVQ) et réalisé grâce au soutien finan­cier du gouver­ne­ment du Québec dans le cadre d’Avan­tage Saint-Laurent, la nouvelle vision mari­time provin­ciale.


Photos
Photo de l’ar­ticle:  Travaux de contrôle de la renouée du Japon (Ville de Mont-Saint-Hilaire, Québec), © Connexion Nature
Photo de la vignette de l’ar­ticle:  Bébé tortue serpen­tine, © Thalie Desaul­niers, Connexion Nature