Aménagements en gestion durable des eaux de pluie pour aider une espèce en péril

Édition du 25 mai 2021 - Dossier spécial: Gestion durable des eaux pluviales (GDEP)

Aménagements en gestion durable des eaux de pluie pour aider une espèce en péril

Écrit par Geneviève Richard, OBVRLY

Main­te­nant que le Projet pour la conser­va­tion de l’ha­bi­tat du dard de sable dans la rivière du Loup, initié en 2018 par l’Orga­nisme de bassins versants des rivières du Loup et des Yama­chiche (OBVRLY) est terminé, l’équipe dresse un portrait satis­fai­sant des actions réali­sées. Ayant pour objec­tif d’at­té­nuer les pres­sions anthro­piques sur les habi­tats du dard de sable (Amocrypta pellu­cida), un pois­son consi­déré menacé, divers types d’amé­na­ge­ments rési­den­tiels ont été mis en place pour favo­ri­ser une meilleure gestion des eaux de ruis­sel­le­ment. Effec­ti­ve­ment, le dard de sable est très sensible aux conta­mi­nants et aux sédi­ments pouvant être trans­por­tés par ces eaux.


Des cahiers person­na­li­sés remis et des actions concrètes réali­sées

Grâce aux 14 personnes parti­ci­pantes au volet rési­den­tiel, autant de visites exté­rieures de proprié­tés ont eu lieu et de cahiers infor­ma­tifs ont été remis. Divers types d’amé­na­ge­ments étaient propo­sés dans une optique de ralen­tir, répar­tir, capter et infil­trer l’eau de ruis­sel­le­ment.

Parmi les 9 proprié­tés rési­den­tielles ayant réalisé des aména­ge­ments suite à la visite d’éva­lua­tion, plusieurs barils récu­pé­ra­teurs d’eau de pluie ont été instal­lés et trois jardins de pluie ont été implan­tés.

Un impor­tant projet de démi­né­ra­li­sa­tion a égale­ment permis de reti­rer 170 m2 d’as­phalte et ainsi perméa­bi­li­ser le sol. L’ajout de 60 arbres et arbustes sur la propriété permet­tra égale­ment de favo­ri­ser la capta­tion et l’in­fil­tra­tion de l’eau de pluie dans le sol.

Une exper­tise et de l’aide finan­cière très appré­ciées !

« Je souhai­tais reti­rer de l’as­phalte et revé­gé­ta­li­ser depuis plusieurs années. Le projet m’a permis de dimi­nuer les coûts de manière impor­tante tout en béné­fi­ciant de conseils pour favo­ri­ser la biodi­ver­sité et l’im­plan­ta­tion d’es­pèces indi­gènes ! », indique Stéphane Mont­mo­rency, proprié­taire parti­ci­pant de Saint-Sévère.

« Nous avons été agréa­ble­ment surpris d’ap­prendre que nous pour­rions accé­der à un finan­ce­ment de 80 % de nos aména­ge­ments afin de récu­pé­rer l’eau de pluie et limi­ter l’éro­sion de notre terrain grâce au projet et au soutien de l’OB­VRLY », mentionne Sarah Cacoub, proprié­taire parti­ci­pante de Saint-Léon-le-Grand.

Le projet est financé par le minis­tère de l’Agri­cul­ture, des Pêche­ries et de l’Ali­men­ta­tion du Québec dans le cadre du volet 2 du programme Prime-Vert et par le Programme d’in­ten­dance de l’ha­bi­tat de Pêches et Océans Canada.