La GDEP à l’échelle citoyenne: s’inspirer du Répert’eau

Édition du 25 mai 2021 - Dossier spécial: Gestion durable des eaux pluviales (GDEP)

La GDEP à l’échelle citoyenne: s’inspirer du Répert’eau

Écrit par Annye Boutillier, ROBVQ

Le Répert’Eau, une plate­forme créée par le Regrou­pe­ment des orga­nismes de bassins versants (ROBVQ), permet de regrou­per de bonnes pratiques muni­ci­pales en gestion de l’eau clas­sées par enjeu de l’eau, par secteur d’ac­ti­vité ou par compé­tence muni­ci­pale, dont fait partie la gestion durable des eaux pluviales (GDEP). Ces pratiques consistent en des projets, des programmes ou des outils initiés par des muni­ci­pa­li­tés ou des MRC, parfois avec l’aide de diffé­rents parte­naires.

Des pratiques acces­sibles à tous

Dans le cas de la GDEP, on retrouve plusieurs projets de mise en place d’in­fra­struc­tures vertes à l’échelle muni­ci­pale, mais égale­ment des pratiques d’amé­na­ge­ments rési­den­tiels s’adres­sant aux citoyens comme le débran­che­ment des gout­tières ou les jardins de pluie.

Par exemple, la muni­ci­pa­lité de Bedford, en parte­na­riat avec l’Or­ga­nisme de bassin versant de la baie Missisquoi, a mis en place, l’an­née dernière, une mesure de débran­che­ment des gout­tières. Celui-ci consiste simple­ment à décon­nec­ter les gout­tières des égouts pluviaux afin de diri­ger l’eau vers une plate-bande ou un baril récu­pé­ra­teur d’eau de pluie. Cela permet de dimi­nuer les débor­de­ments et refou­le­ments d’égoûts.

L’amé­na­ge­ment de pavés perméables plutôt que des surfaces lisses asphal­tées favo­rise l’in­fil­tra­tion de l’eau dans le sol et permet de rechar­ger la nappe d’eau souter­raine. Le Répert’Eau présente des pratiques muni­ci­pales de réamé­na­ge­ments de station­ne­ments qui ont permis de dimi­nuer la super­fi­cie de surfaces imper­méables, comme Sous les pavés et Le grand projet de la rue Saint-Maurice à Trois-Rivières. Il est possible de faire quelque chose de semblable chez soi, avec l’amé­na­ge­ment de noues végé­ta­li­sées par exemple, ou tout simple­ment en préfé­rant une entrée en gravier plutôt qu’en asphalte.

De bonnes pratiques de jardins de pluie, aussi appe­lés jardins de bioré­ten­tion ou jardins intel­li­gents, permettent notam­ment, en plus d’être très esthé­tiques, d’ab­sor­ber une partie de l’eau de ruis­sel­le­ment et de dimi­nuer la quan­tité de polluants qui se rendent jusqu’à nos cours d’eau. Il suffit de plan­ter les végé­taux appro­priés là où l’eau s’ac­cu­mule.

Vous pouvez consul­ter toutes les pratiques de GDEP du Répert’Eau et vous inspi­rer pour aména­ger votre terrain en favo­ri­sant la préser­va­tion de la qualité de l’eau de pluie.