Québec, 21 octobre 2022 - Le Regroupement des organismes de bassins versants du Québec (ROBVQ) félicite Benoit Charette pour le renouvellement de son mandat de ministre de l’Environnement. L’organisation espère que cette continuité permette de faire avancer promptement les dossiers prioritaires en matière de gestion intégrée de l’eau par bassin versant.

Le Fonds bleu

L'annonce faite par la Coalition Avenir Québec (CAQ), en août dernier, de la création du Fonds bleu doté d’un budget de 650 M$ pour financer des mesures existantes et de nouvelles initiatives pour protéger nos ressources collectives en eau est encourageante. Cependant, le ROBVQ souhaite que les modalités et les critères de sélection pour le choix des projets financés soient déterminés et communiqués rapidement.

À cet effet, l’organisation propose que les projets sélectionnés doivent, à tout le moins, être inscrits dans l’un des 40 plans directeurs de l’eau (PDE) des organismes de bassins versants (OBV) du Québec. « Les OBV du Québec ont déjà réalisé, en concertation avec les acteurs de l’eau de leur territoire de gestion, un plan d’action indiquant clairement les objectifs à atteindre et les actions à mettre en œuvre pour enrayer les problématiques liées à la ressource. Les retombées réelles de ce travail monumental réalisé à la demande du ministère de l’Environnement pourront avoir un réel impact sur les ressources en eau qu’avec leur mise en œuvre », affirme Mathieu Madison, président du ROBVQ. D’après lui, « le Fonds bleu constitue une réelle opportunité de concrétiser les ambitions gouvernementales en matière de protection de l’eau », poursuit-il.

Les redevances sur l’eau

Comme le gouvernement compte financer en partie le Fonds bleu par une augmentation des redevances des industries qui utilisent notre eau, le ROBVQ estime qu’il est prioritaire de relancer les travaux entourant le Projet de loi n° 42, Loi visant principalement à s’assurer de la révision des redevances exigibles pour l’utilisation de l’eau. Rappelons que les tarifs en vigueur sont présentement de 0,0025 $ par mètre cube pour toutes les industries qui prélèvent ou utilisent 75 m³ d’eau et plus par jour, et de 0,07 $ pour certaines activités telles que l’embouteillage d’eau et la fabrication de béton.

La synergie interministérielle

Finalement, le ROBVQ espère que le nouveau mandat de monsieur Charette sera marqué par l’établissement d’une réelle collaboration entre les neuf ministères interpellés directement par les enjeux de l’eau.

Effectivement, les enjeux touchant la précieuse ressource n’incombent pas seulement au ministère de l’Environnement. Par exemple, le ministère de la Sécurité publique est interpellé lors des inondations, le ministère de la Santé publique doit intervenir lors de contaminations d’eau potable et le ministère des Affaires municipales accompagne les municipalités dans la protection des sources d’eau potable, pour ne nommer que ceux-là.

« La collaboration, la concertation et la mobilisation des acteurs seront un passage obligé pour atteindre vraiment des résultats significatifs en matière de gestion de l’eau », soutient monsieur Madison. D’après lui, « cette synergie entre les différents ministères ne pourra se concrétiser sans que celui de l'Environnement exerce un fort leadership dans les prochaines années. Il en va de notre nécessaire résilience face aux changements climatiques qui sont déjà à l'œuvre. »

D’ailleurs, le ROBVQ réitère son entière collaboration au ministre de l’Environnement pour l’avancement de tout dossier qui permettra de garantir aux Québécois une eau de qualité en quantité suffisante.