Évaluation du potentiel de franchissement des obstacles par les carpes asiatiques : une fructueuse collaboration entre le MFFP et les OBV!

Édition du 26 août 2019

Évaluation du potentiel de franchissement des obstacles par les carpes asiatiques : une fructueuse collaboration entre le MFFP et les OBV!

Écrit par Rémy Pouliot, MFFP

Crue à la rivièvre LacolleUne colla­bo­ra­tion entre le minis­tère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) et des orga­nismes de bassins versants (OBV), finan­cée par les fonds accor­dés dans le cadre du Programme québé­cois de lutte contre les carpes asia­tiques, a commencé en 2018. L’objec­tif est de carac­té­ri­ser fine­ment le poten­tiel de disper­sion des carpes asia­tiques vers les eaux inté­rieures par l’uti­li­sa­tion des tribu­taires du fleuve Saint-Laurent.

Le travail effec­tué sur le terrain par les vingt OBV touchés a permis de collec­ter des données précises sur la confi­gu­ra­tion et le type d’écou­le­ment de plusieurs obstacles natu­rels ou d’ori­gine humaine le long de 52 rivières, entre la fron­tière onta­rienne et le Bas-Saint-Laurent (dans une dizaine de régions admi­nis­tra­tives).

En 2018, plus d’une centaine d’obs­tacles ont été visi­tés en période d’étiage et en condi­tion de hautes eaux. Les données collec­tées par les OBV ont été inté­grées dans une grille d’éva­lua­tion permet­tant d’es­ti­mer le degré de risques, selon la capa­cité de nage des carpes asia­tiques, soit celle à fran­chir les obstacles et celle à se disper­ser vers l’amont des cours d’eau. Selon les condi­tions de la période d’étiage en 2018, il était peu probable que les carpes asia­tiques puissent fran­chir près de 60 % des obstacles visi­tés, ce qui est, somme toute, une bonne nouvelle.

Cette colla­bo­ra­tion se pour­suit en 2019. Les efforts sont main­te­nant concen­trés sur les obstacles qui ont été déter­mi­nés comme présen­tant les risques les plus grands d’être fran­chis par les carpes asia­tiques. Moins d’obs­tacles sont étudiés, mais la fréquence des visites est plus impor­tante. Ainsi, une tren­taine d’obs­tacles répar­tis sur le terri­toire de neuf OBV seront visi­tés six fois entre la crue prin­ta­nière et la fin d’oc­tobre. Ces données permet­tront de raffi­ner l’ana­lyse faite en 2018, afin de déter­mi­ner des périodes ou des condi­tions où les risques asso­ciés au fran­chis­se­ment d’obs­tacles sont les plus impor­tants.

À plus long terme, ce travail de terrain contri­buera à la réflexion pour déter­mi­ner des moyens pouvant modi­fier, tempo­rai­re­ment ou en tout temps, l’ac­cès aux carpes asia­tiques, mais aussi à d’autres espèces aqua­tiques enva­his­santes, à l’amont de nos rivières sur les tronçons les plus à risque.

Le MFFP tient à souli­gner la contri­bu­tion des OBV parti­ci­pant à ce projet!

Crédit photo: COVA­BAR OBV Riche­lieu/zone Saint-Laurent