Mise en œuvre de la protection des sources d’eau potable : Portrait-diagnostic au Québec, Canada

Édition du 23 août 2021

Mise en œuvre de la protection des sources d’eau potable : Portrait-diagnostic au Québec, Canada

Écrit par Jérôme Cerutti, Université Laval

L’ar­ticle « Mise en œuvre de la protec­tion des sources d’eau potable : Portrait-diag­nos­tic au Québec, Canada  », paru récem­ment dans la revue en libre accès Vertigo-La revue élec­tro­nique en sciences de l’en­vi­ron­ne­ment, présente les résul­tats d’une enquête en ligne menée auprès des inter­ve­nants de la protec­tion des sources d’eau potable (PSEP) au Québec en 2018–2019. Cette enquête a été menée par Jérôme Cerutti, candi­dat au docto­rat en aména­ge­ment du terri­toire à l’Uni­ver­sité Laval sous la super­vi­sion des profes­seurs Manuel Rodri­guez, Roxane Lavoie et Irène Abi-Zeid. 

L’enquête explo­rait le profil des inter­ve­nants de la PSEP, leurs inter­ac­tions, le proces­sus de prise de déci­sion et les connais­sances créées en lien avec la PSEP. On peut y consta­ter une grande diver­sité dans les types d’or­ga­ni­sa­tions impliquées (du fédé­ral au muni­ci­pal, la présence d’or­ga­ni­sa­tions non gouver­ne­men­tales et du secteur privé), une forte dyna­mique d’in­ter­ac­tions entre les inter­ve­nants et une immense quan­tité de connais­sances multi­di­men­sion­nelles créées par ces derniers. 

Cepen­dant, on constate que le proces­sus actuel de prise de déci­sion en lien avec la mise en œuvre de la protec­tion des sources d’eau ne satis­fait pas plei­ne­ment les inter­ve­nants qui dési­rent être davan­tage impliqués. Aussi, les connais­sances créées par les diffé­rents inter­ve­nants, bien que nombreuses et multi­di­men­sion­nelles, sont souvent redon­dantes et limi­tées dans leur partage par diffé­rentes barrières. Parmi les barrières les plus citées, on retrouve bien entendu le coût ; la confi­den­tia­lité des données au sein des orga­ni­sa­tions et entre les orga­ni­sa­tions ; des enjeux orga­ni­sa­tion­nels liés au non-respect des mandats et à la sous-trai­tance dans la créa­tion de connais­sances ; la barrière de la langue et l’ac­cès limité aux produc­tions scien­ti­fiques ; ou encore que la connais­sance dispo­nible ne répond pas aux besoins actuels ou qu’elle est incom­plète (manque de contexte qui limite l’ap­pro­pria­tion des connais­sances).