Boîte à outils sur l’intégration de la variabilité climatique dans les PDE
Portrait
À l’étape du portrait, il s’agit d’appliquer la lunette d’approche de la variabilité climatique à la situation actuelle. Pour ce faire, il sera nécessaire de cibler les usages ainsi que les actifs qui leur sont associés selon l’influence des changements climatiques à leur égard. Ainsi, au regard des usages et des actifs identifiés au portrait d’un PDE il est nécessaire d’identifier si chaque élément est affecté, ou non, par la variabilité climatique ou encore s’il pourrait le devenir dans le futur. Une étape préalable de concertation entre les acteurs du milieu devrait permettre d’orienter les démarches sur certains éléments précis du PDE en fonction des réalités régionales.
Sans toutefois faire d’analyse, une description des caractéristiques des perturbations probables (cause, intensité, saison, durée et fréquence) et des facteurs de sensibilité des actifs et usages de l’eau permettra de jeter les balises de l’évaluation qui suivra au diagnostic. On entend ici par actif des éléments autres qu’un usage de l’eau qui peuvent ou non le composer comme un atout social, une activité économique, un bien matériel, etc. De plus, les mesures de compensation et d’adaptation actuelles devraient être répertoriées dans l’identification des facteurs de sensibilité. Les scénarios futurs les plus probables doivent aussi être identifiés dans cette section du PDE.
Étape 1 : Définir le système à l’étude : perturbations climatiques et usages
Il s’agit en premier lieu, pour chacun des éléments de PDE que l’on souhaite analyser, de bien définir le système à considérer. Ainsi, il faudra prendre connaissance des perturbations (voir liste 1) les plus récurrentes ou susceptibles de se produire selon les études disponibles sur le territoire et en lien avec chaque élément. Il est toujours préférable de réaliser cet inventaire avec les acteurs du milieu afin de bien identifier les perceptions de ces derniers et parce qu’ils ont une connaissance terrain du territoire et des perturbations. On entend par perturbations les menaces externes reliées au climat telles que des pluies intenses, sècheresses, etc. Dans certains cas, ce seront des perturbations telles que les inondations et l’érosion hydrique résultant des pluies intenses qui seront considérées. En effet, il en revient aux intervenants du milieu de s’entendre sur les perturbations identifiées et sous quel angle elles seront abordées. En adaptation, on ne cherche pas à mitiger les changements climatiques sur lesquels nous n’avons aucune emprise, mais bien à travailler sur leurs conséquences à l’égard des usages de l’eau.
De même, une identification préalable des usages et des actifs composant le système est nécessaire. Il s’agit bien entendu des éléments sensibles aux perturbations relevées sur le territoire. On fait référence ici aux usages associés à l’eau, et à tous les actifs qui y sont liés comme des possessions matérielles, un atout social, des activités économiques, etc. Il en revient aux acteurs du milieu de déterminer sous quel angle analyser la situation.
Une liste des principaux aléas climatiques et des phénomènes naturels en lien avec l’eau qui pourraient en être affectés a été élaborée :
Principaux aléas climatiques : |
---|
Épisode de pluies torrentielles |
Orages |
Augmentation de la température |
Modifications soudaines de température |
Redoux hivernaux |
Principaux phénomènes naturels pouvant être affectés : |
---|
Hydraulicité (débits moyens annuels) |
Crues (printemps, été, automne) |
Étiages (été, automne) |
Embâcle (par frasil ou par mouvement de glace) |
Pour ce qui est des usages et/ou actifs, la liste est basée sur la table des matières standardisée pour l’élaboration d’un PDE suggérée par le ROBVQ.
Voici un exemple qui sera utilisé tout au long de la présente boîte à outils :
Élément de portrait | 1.7.3 Zones de contraintes naturelles : zones inondables |
Perturbation | Inondations par embâcle dans le secteur sud de la Rivière aux pins |
Actif | 300 habitations |
Les onglets qui suivent vous permettent d’identifier les perturbations climatiques à considérer en fonction des différents usages de l’eau, des actifs en lien avec la gestion de l’eau ou des différentes utilisations du sol. Ainsi, en fonction de l’élément de votre PDE que vous avez ciblé, vous pouvez rapidement retrouver les perturbations climatiques susceptibles de l’affecter. Selon la démarche élaborée par le ROBVQ, cette combinaison d’un usage et d’une perturbation constitue votre « système à l’étude ». Chaque perturbation est identifiée par un code de couleur et lorsque plusieurs couleurs se retrouvent sur une même ligne, c’est que les perturbations en question auront le même type d’impact sur l’usage ciblé.
Contacts directs avec l'eau
Contacts indirects avec l'eau
Usages de prélèvements
Usages de rejets
Usages de retenues
Actifs
Utilisations du sol
Section particulière sur les écosystèmes aquatiques
Dans le cadre d’un projet particulier, la variabilité climatique et les usages en lien avec les écosystèmes aquatiques ont été approfondis davantage. Les précisions apportées par ces travaux sont présentés sous les onglets suivants.
Il est important de souligner qu’il semble y avoir consensus dans la littérature scientifique à l’effet que pour les poissons, l’élément clé de la de sensibilité est la fourchette de préférence thermique de chaque espèce. Pour cette raison, les différentes espèces ont été regroupées selon ce critère (poissons d’eau chaude / fraîche ou froide). Celles-ci sont ensuite classées en fonction de leur « usage » (espèces à potentiel économique, espèces menacées ou vulnérables, espèces exotiques envahissantes) puisque les impacts des perturbations climatiques varieront en fonction de celui-ci. Enfin, les sites d’intérêts et les milieux humides ont pour leur part été traités par rapport à leurs fonctions, puisque ce sont les impacts sur ces dernières qui affecteront nos activités.
Espèces de poissons d'eau chaude
Espèces de poissons d'eau fraîche
Espèces de poissons d'eau froide
Sites d'intérêts : lac / rivière / ruisseau (fonctions)
Milieux humides (fonctions)
Étape 2 : Identifier les facteurs déterminants de l’exposition et de la sensibilité
Selon les auteurs et les approches, les définitions de ces deux concepts varient. Dans un premier temps, visant davantage à dresser une liste non-limitative des potentiels éléments de vulnérabilité présents dans le bassin versant, la distinction entre les deux concepts sera plus ou moins essentielle à faire dans le contexte de la réalisation des PDE. C’est pourquoi ils ont été regroupés dans une étape. En effet, l’important pour notre démarche est d’identifier les caractéristiques du système qui permettront d’évaluer les vulnérabilités du système (étape 6).
Facteurs d’exposition : il s’agit des facteurs exogènes au système sur lequel nous n’avons pas d’emprise. Ce sont des éléments de perturbation liés directement ou indirectement aux variables climatiques et hydroclimatiques avec lesquels, le système entre en contact et dont les caractéristiques, comme la fréquence et l’intensité, pourraient être modifiées par les changements climatiques.
Les facteurs déterminants de l’exposition pourront être les suivants:
- Intensité de l’évènement climatique
- Durée de l’évènement climatique
- Fréquence de l’évènement climatique
- Saison durant laquelle l’évènement climatique a lieu.
Facteurs de sensibilité : il s’agit des caractéristiques endogènes d’un système qui influent sur l’ampleur des impacts que causeraient les perturbations et sur lesquelles on peut parfois intervenir. À exposition égale, deux systèmes ne subiront pas la même ampleur de dommages en raison de composantes leur conférant des sensibilités différentes. Il s’agit donc ici d’identifier les caractéristiques propres aux usages et actifs ciblés du PDE.
Les facteurs déterminants de la sensibilité pourront être les suivants :
- Caractéristiques du cours/plan d’eau (cf. tableau 1)
- État/conception des infrastructures (matériaux, âge, données historiques utilisées, etc.)
- Positionnement géographique et topographique (celui-ci peut s’envisager selon 2 échelles : positionnement provincial ou à l’échelle du bassin versant considérant un usage particulier)
- Présence, nombre et profil des usagers (la sensibilité du système variera selon la densité de population et selon son profil qualitatif (quartier favorisé ou non, etc.)
- L’utilisation du sol
- Biodiversité (cf. tableau 1)
Pour identifier les facteurs déterminants de l’exposition et de la sensibilité il sera donc nécessaire de répertorier les actifs présents sur le territoire, les perturbations engendrées ainsi que les données relatives aux scénarios climatiques futurs disponibles sur la plateforme de visualisation d’Ouranos et sur la plateforme Web de l’Atlas hydroclimatique du Québec méridional.
Eau potable
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Eaux usées
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Eaux pluviales
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Transport en commun
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Transport
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Parcs loisirs et culture
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Usage de retenue
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Milieux humides fonctions
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Sites d’intérêt à fonction hydrologique
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Services municipaux
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Technologie de l’information
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Activités récréatives
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Activités commerciales
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Activités agricoles
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Déchet solide
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Dans notre exemple, les facteurs déterminants de l’exposition et de la sensibilité pourraient être les suivants :
Élément de portrait | 1.7.3 Zones de contraintes naturelles : zones inondables |
Perturbation | Inondations par embâcle dans le secteur sud de la Rivière aux pins |
Actif | 300 habitations |
Facteurs d’exposition | Crues d’importance à récurrence 20 ans |
Facteurs de sensibilité | 50 habitations en zone inondable
Absence de zones tampons |
Les onglets qui suivent précisent les facteurs d’exposition et de sensibilité à considérer en fonction des différentes combinaisons d’usages et de perturbations climatiques (systèmes à l’étude).
Contacts directs avec l'eau
Contacts indirects avec l'eau
Usages de prélèvements
Usages de rejets
Usages de retenues
Actifs
Utilisations du sol
Section particulière sur les écosystèmes aquatiques
Pour ce qui est des écosystèmes aquatiques, les facteurs de sensibilité identifiés plus haut sont précisés dans le tableau 1. Ce sont tous ces éléments qui doivent être considérés lors de votre analyse des facteurs d’exposition et de sensibilité pour un écosystème aquatique. Afin d’éviter la répétition, aucun onglet n’est présenté à ce sujet pour cette étape.
Facteurs de sensibilité pour les usages reliés aux espèces de poissons | Exemples d’aspects à surveiller |
---|---|
Caractéristiques du cours d’eau / du plan d’eau / milieu humide |
Physiques
Chimiques
Biologiques
Typologie (milieux humides)
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Caractéristiques de l’espèce (poissons) |
Exigences d’habitat
Flexibilité au niveau des exigences d’habitat
Résistance aux prédateurs, parasites et aux espèces envahissantes
|
Position géographique et topographie |
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Présence d’usages conflictuels |
|
Étape 3 : Identifier les mesures d’adaptation actuelles
Différentes mesures d’adaptation ont pu être mises en place jusqu’à ce jour afin d’augmenter la résilience de la communauté face aux perturbations. On entend par résilience « la capacité des systèmes sociaux, économique et environnementaux à faire face à une perturbation, une tendance ou un évènement dangereux, leur permettant de réagir ou de se réorganiser de façon à conserver leur fonction essentielle, leur identité et leur structure, tout en gardant leur faculté d’adaptation. D’apprentissage et de transformation. » (GIEC, 2014, GT II, III).
Le Groupe International d’Étude sur l’Évolution du Climat (GIEC) définit l’adaptation comme étant « une démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu, ainsi qu’à ses conséquences. Pour les systèmes humains, il s’agit d’atténuer les effets préjudiciables et d’exploiter les effets bénéfiques. Pour les systèmes naturels, l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu ainsi qu’à ses conséquences ». (GIEC, 2014, GT II, III).
Certaines mesures déjà mises en place afin d’éviter les impacts des perturbations en lien avec l’eau pourront être relevées à cette étape. Dans ce cas, on réfère davantage à des actions visant à éviter ou réduire les impacts.
Plusieurs concepts ont donc été utilisés afin d’identifier les exemples de mesures d’adaptation possibles par rapport aux différents systèmes usages/perturbations. D’ailleurs, certains de ceux-ci sont détaillés dans les tableaux 2 et 4 ainsi que dans les onglets suivants (ci-dessous) et pourraient vous aider à identifier d’autres mesures à considérer.
Dans notre exemple, les mesures d’adaptation pourraient être les suivantes :
Élément de portrait |
1.7.3 Zones de contraintes naturelles : zones inondables |
Perturbation |
Inondations par embâcle dans le secteur sud de la Rivière aux pins |
Actif |
300 habitations |
Facteurs d’exposition |
Crues d’importance à récurrence 20 ans |
Facteurs de sensibilité |
250 habitations en zone inondable Absence de zones tampons |
Mesures d’adaptation |
Rehaussement des maisons de la zone inondable Installation de pompes Rehaussement de la hauteur des fenêtres> Modification du sens d’ouverture des portes |
Les onglets qui suivent présentent des exemples de mesures de compensation ou d’adaptation à considérer en fonction des différentes combinaisons d’usages et de perturbations climatiques (systèmes à l’étude).
Contacts directs avec l'eau
Contacts indirects avec l'eau
Usages de prélèvements
Usages de rejets
Usages de retenues
Actifs
Utilisations du sol
Les différents concepts de résilience et les dimensions de l’adaptation utilisés sont définis dans les tableaux suivants :
Concept de résilience | Définition |
---|---|
Capacité d’absorption | Capacité d’un système de tolérer des perturbations sans basculer dans un état totalement différent. Un système résilient peut supporter les chocs et se reconstruire lorsque cela est nécessaire. |
Capacité de recouvrement | Capacité des individus, des groupes, des organisations et des systèmes dans leur ensemble de revenir à l’état « initial ». Elle est ainsi proche de la capacité d’adaptation des comportements pouvant être influencée par une aide extérieure. |
Capacité d’utilisation des innovations technologiques et des connaissances technologiques | Capacité à répondre à des changements significatifs, à court puis à moyen terme, en adaptant les ressources et les compétences existantes aux nouveaux systèmes et conditions d’exploitation après un aléa, qu’il se soit produit ou non au sein du système et ce, en ayant recourt à des connaissances et de nouvelles technologies (NTIC, etc.). |
Capacité d’auto-organisation et d’innovation sociale | Capacité de fonctionner à un niveau beaucoup plus élevé que prévu, compte tenu des capacités de chaque individu et des expériences antérieures pour améliorer leur protection et leurs mesures de réduction des risques dans l’avenir et de mettre en lumière des particularités mises de l’avant par les acteurs individuels et collectifs. |
Processus d’apprentissage | Se mesure par le degré auquel le système social est capable de s’organiser pour augmenter sa capacité d’apprendre des catastrophes passées et ainsi d’améliorer son auto-organisation et ses capacités d’anticipation, d’innovation et d’adaptation des comportements. |
Capacité d’acceptation et anticipation des moyens pour s’adapter | Peut être définie comme une réponse consciente à la perception d’une incertitude significative. Les attitudes face au risque peuvent s’échelonner entre le rejet systématique (revient à craindre l’incertitude), la tolérance ou l’acceptation (pas de position forte et tranchée) et la recherche délibérée (accueillir, voire s’exposer à l’incertitude). |
THÈME : Société
Variable | Indicateur | Source | Justification |
---|---|---|---|
Équité de l’éducation | Rapport du % de la pop. avec un diplôme postsecondaire au % de la pop. sans aucun diplôme | Norris et al., 2008; Morrow, 2008 | Concentration de la population éduquée, indicateur de disparité sociale |
Âge | % de la population < 65 ans | Morrow, 2008 | Meilleures perspective d’adaptation, plus de facilité à adopter des changements |
Accès au transport | % de la population possédant un véhicule | Tierney, 2009 | Accès à un moyen de transport personnel et flexible |
Capacité de communication | % de la population possédant une connexion téléphonique | Colten et al., 2008 | Capacité à recevoir/transmettre de l’information |
Compétences linguistique | % de la population pouvant s’exprimer dans au moins une des langues officielles | Morrow, 2008 | Capacité essentielle à la compréhension des informations sur l’adaptation aux risques |
Besoins spéciaux | % de la population sans handicap sensoriel, moteur ou intellectuel | Heinz Center, 2002 | Une forte concentration (ex. un centre de soin longue durée) implique l’attribution de plus de ressources pour l’adaptation |
Santé psychologique | Nombre de psychologues par 10 000 hab, | Inspiré de Norris et al., 2008 | Aspect important et souvent négligé pour renforcer la stabilité et la résilience |
THÈME : Revenu et activité économique
Variable | Indicateur | Source | Justification |
---|---|---|---|
Capital immobilier | % de propriétaires occupants | Norris et al., 2008, Cutter et al., 2008 | Capacité de générer du capital (par une hypothèque, par exemple) afin d’entreprendre des mesures d’adaptation |
Emploi | % de la pop ayant un revenu d’emploi | Tierneay et al., 2001 | Part de la population pouvant compter sur un revenu stable |
Revenu et inégalité | Coefficient de GINI | Mesure de la disparité des revenus de la population |
|
Diversité économique | % de la pop non employé dans les industries d’extraction, les pêcheries, la foresterie ou l’agriculture | Berke et Campanella, 2006 ; Adger, 2000 | Industries par définition plus exposées aux conséquences des aléas |
Participation économique des femmes | % de femmes employées dans la pop active | NRC, 2006 | Inclusion social, apport de revenus plus élevés, et capital social par le réseautage |
Taille des entreprises | Rapport grandes entreprises/petites entreprises | Norris et al., 2008 | Concentration de l’emploi et de l’économie |
Endettement des ménages | Taux d’endettement des ménages | Équipe de recherche | Capacité des ménages à essuyer des pertes monétaires/emprunter pour le rétablissement |
THÈME : Institutions
Variable | Indicateur | Source | Justification |
---|---|---|---|
Mitigation | Présence/absence d’un règlement de concordance avec la PPRLPI, version 2006 | Équipe de recherche | Autorités proactives, respectant les délais d’adoption |
Mitigation | % de la pop couverte par un plan de réduction des risques récent | Burby et al. 2000, Godschalk, 2007 | Autorités sensibilisées à la question des risques |
Mitigation | Présence/absence d’un programme citoyen de préparation et réponse en cas de sinistre | Godschalk, 2003 | Intérêt dans la communauté de prendre des initiatives de préparation et d’adaptation |
Mitigation | Présence/absence plan de mesures d’urgence | Équipe de recherche | Autorités sensibilisées à la question des risques |
Mitigation | % de la pop participant à un programme communautaire d’évaluation du risque inondation | Godschalk, 2003 | Intérêt dans la communauté de prendre des initiatives de préparation et d’adaptation |
Mitigation | Présence/absence d’un organisme de bassin versant | Inspiré de Godschalk, 2003 | Initiative multipartite visant la transparence et la coopération dans la gestion des eaux |
Fragmentation politique | Nombre de niveaux d’administration et de décision | Norris et al., 2008 | Degré de complexité de l’administration |
Rétablissement | Présence/absence d’un programme d’adaptation ou d’immunisation des propriétés | Équipe de recherche | En l’absence d’assurance privée contre les inondations, un moyen d’obtenir un dédommagement |
Adaptation/immunisation | Présence/absence d’un programme d’adaptation ou d’immunisation des propriétés | Équipe de recherche | Intérêt dans la communauté de prendre des initiatives de préparation et d’adaptation |
THÈME : Milieu physique et infrastructures
Variable | Indicateur | Source | Justification |
---|---|---|---|
Type d’habitation | % des habitations qui ne sont pas des maisons mobiles | Cutter et al., 2003 | Car sans fondations, elles sont facilement endommagées |
Potentiel pour l’accès/l’évacuation | Km de routes artérielles par km2 | NRC, 2006 | Accès à la zone, mais aussi plus de flexibilité pour l’adoption de mesures structurelles d’adaptation |
Offre d’hébergement d’urgence | Présence/absence d’établissements hôteliers dans la zone d’étude hors zone inondable | Tierney, 2009 | Élément essentiel d’un plan de préparation aux sinistres |
Tenure des zones potentiellement inondables | Taux de parcs/espaces verts sur la superficie potentiellement inondable | Équipe de recherche | Les parties publiques peuvent plus facilement faire l’objet d’aménagement pour en faire des zones tampons ou de rétention des crues |
État de la zone iondable | % de la rive bétonnée | Équipe de recherche | L’artificialisation des berges est reconnu comme étant dommageable pour les milieux aquatiques, et peut amplifier les effets en aval d’une inondation |
THÈME : Capital communautaire
Variable | Indicateur | Source | Justification |
---|---|---|---|
Attachement à la localité | Migration internationale nette | Morrow, 2008 | Part de la population nouvellement arrivée, moins de liens avec les réseaux locaux, moins de connaissance des risques |
Attachement à la localité | % de la pop née dans la région et y résidant toujours | Vale & Campanella, 2005 | Esprit communautaire ; Connaissance et diffusion d’information plus fine sur les risques naturels |
Participation politique | % de participation à la dernière élection générale | Morrow, 2008 | Mesure de l’intégration à la vie politique |
Implication communautaire | Nombre d’organisations communautaires par 10 000 hab. | Murphy, 2007 | Mesure de la participation citoyenne |
Section particulière sur les écosystèmes aquatiques
Pour les écosystèmes aquatiques, ce sont souvent les mêmes types de mesures que sont utilisées. Celles-ci sont présentées dans le tableau suivant :
Type d’écosystème aquatique | Exemples de mesures de compensation et d’adaptation |
---|---|
Espèces de poisson | Protection / restauration du territoire
Corridors de dispersion Protection / restauration / gestion des habitats
Plan de protection / gestion / rétablissement d’espèce
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Sites d’intérêt (lac, rivière, ruisseau) et milieux humides |
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Étape 4 : Identifier les scénarios futurs à considérer
Il s’agit, à cette étape, de vérifier si des données sur des scénarios climatiques futurs sont disponibles au niveau régional. Bien que peu de données de cette nature existent, il est toujours possible de s’en remettre aux grandes tendances québécoises afin d’avoir un aperçu de la variabilité à venir.
Des données relatives aux scénarios futurs sont disponibles sur la plateforme de visualisation des scénarios climatiques d’Ouranos et sur la plateforme Web de l’Atlas hydroclimatique du Québec méridional.
Aussi, à cette étape, les planifications des divers gestionnaires en lien avec le système considéré seront à inventorier puisque certaines d’entre elles pourraient amplifier la vulnérabilité comme il sera discuté au diagnostic.
Il est possible de réaliser cette étape par le biais de méthodes d’exploration de scénarios. Par la considération de différents scénarios, ces méthodes participatives permettent une réflexion sur le futur souhaité par la communauté à l’égard de différents éléments, dans ce cas-ci, l’adaptation aux changements climatiques. Ces méthodes permettent aussi de considérer un plus large éventail de possibilités.
Vous trouverez plus d’information à ce sujet dans la boîte à outils sur la participation citoyenne du ROBVQ au lien suivant : www.robvq.qc.ca/guides_consultation_publique/implication#atelier.
Voici un exemple de données disponibles sur les scénarios futurs :
Scénarios futurs |
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