Communiqués des OBV
AGIR aménage des nouvelles frayères domble de fontaine dans le ruisseau Gélinas
St-Faustin-Lac-Carré - AGIR pour la Diable n'a pas peur de se mouiller! En effet, le 27 août dernier, des membres de la firme d'experts-conseils en environnement Biofilia et quelques bénévoles ont accompagné l'organisme au ruisseau Gélinas afin de réhabiliter un ancien habitat d'omble de fontaine. Naturellement présente dans la rivière du Diable, cette espèce a des exigences précises quant à ses zones de reproduction, des habitats fragiles affectés par la moindre perturbation. Les deux pieds dans l'eau, AGIR et ses collaborateurs ont aménagé quatre seuils pour créer un environnement propice à la fraie de l'omble de fontaine. Aux dires des pêcheurs de la région, cette décharge du lac Gélinas à Mont-Tremblant abrite une population résidente d'omble de fontaine. Voilà pourquoi le ruisseau a été sélectionné.
Lorsqu'ils tombent dans un ruisseau, les arbres matures créent des frayères idéales. Toutefois, leur nombre a considérablement diminué dans les bandes riveraines. À l'aide de billots de cèdre de huit pieds et de géotextile, AGIR a construit quatre seuils qui reproduisent un environnement similaire à ce que la nature génère normalement. « On secroise les doigts pour que l'omble de fontaine résidant dans la rivière du Diable vienne dorénavant frayer dans le ruisseau Gélinas, souhaite Sandrine Desaulniers, directrice d'AGIR. Les nombreuses perturbations actuelles complexifient sa reproduction, d'autant plus qu'elle fraye peu dans la rivière du Diable, préférant ses tributaires. Nous voulons nous assurer de sa survie. » AGIR effectuera un suivi biologique au cours des trois prochaines années pour s'assurer que la truite fréquente bel et bien les sites aménagés à son intention.
Cette initiative a été réalisée grâce aux subventions obtenues de la Fondation de la faune du Québec et du Fonds Shell pour l'environnement; aux dons de Boralex et Biofilia ainsi qu'aux cotisations des membres d'AGIR. « L'année prochaine, nous aimerions aménager d'autres segments du même ruisseau », commente Sandrine.