St-Faustin-Lac-Carré - Depuis plusieurs mois, AGIR pour la Diable et ses partenaires, ainsi que la Ville de Mont-Tremblant, espèrent doter la rivière du Diable d'une station de mesures hydrométriques automatisée. La bonne nouvelle est finalement tombée le 8 août dernier : le Centre d'Expertise Hydrique du Québec (CEHQ) accepte de subventionner un tel projet et l'opération de la future station jusqu'en 2012.

En résumé, une station hydrométrique mesure le niveau d'eau et convertit ces données en débit. Enregistrées à toutes les 15 minutes, elles sont transmises au CEHQ aux heures. Les estimations actuelles pour la rivière du Diable restent assez imprécises puisqu'elles s'appuient sur les données des stations hydrométriques de certaines rivières avoisinantes.

La connaissance des fluctuations du débit permettra une meilleure gestion des usages de la Diable, autant au niveau des prélèvements que des rejets. D'une part l'approvisionnement en eau potable de St-Jovite doit être garanti en tout temps. D'autre part, il est essentiel de s'assurer que son débit est suffisant pour diluer les effluents des cinq stations d'épuration qui s'y déversent actuellement. D'autant plus qu'une sixième station d'épuration, au Camp Nord de Mont-Tremblant, s'ajoutera aux installations existantes, soit aux quatre de Mont-Tremblant et à celle de St-Faustin-Lac-Carré.

À priori, le CEHQ n'incluait pas le bassin versant de la Diable dans ses projets d'implantation de nouvelles stations hydrométriques. En effet, contrairement à la rivière Kamouraska par exemple, il n'est pas identifié prioritaire par la Politique nationale de l'eau (PNE). « Le travail acharné de notre équipe a apparemment été remarqué par le gouvernement provincial, puisque le fait qu'un organisme proactif veille à la protection de la rivière du Diable a motivé sa décision, déclare la directrice Sandrine Desaulniers. Le développement immobilier, récréotouristique et démographique de la région a aussi fortement incité le CEHQ à mieux outiller la rivière du Diable afin d'en assurer la gestion durable ». L'étude du site potentiel se poursuit et la construction de la station devrait débuter dès l'été 2009.

 

AGIR pour la Diable a pour mission de promouvoir et de faciliter une gestion durable de la rivière du Diable et des nombreux cours et plans d'eau qui lui sont rattachés. Ses mandats visent à la fois le développement des connaissances, la sensibilisation de la population et la mise en oeuvre du Plan directeur de l'eau (PDE) du bassin versant de la Diable 2008-2013. D'ailleurs, la recherche de financement pour la mise en place et l'entretien annuel d'au moins une station de mesures hydrométriques automatisée sur la rivière du Diable avait été retenue prioritaire par le milieu dans le cadre du PDE du bassin versant de la Diable 2008-2013. Une autre victoire pour la Diable et ses usagers! 

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Source:
Sandrine Desaulniers 
Directrice, AGIR pour la Diable 
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