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Rés-Alliance : Résilience et adaptation face aux inondations

Les inondations

Cette section a pour objectif de permettre aux citoyens et aux citoyennes d’en comprendre les risques, d’être en mesure d’évaluer sa propre vulnérabilité et de s’outiller quant aux nombreuses pistes d’adaptation mises à leur disposition.

LA CRUE est un phénomène naturel qui correspond à une augmentation du débit, et donc du niveau d’eau d’un cours d’eau. Les crues peuvent être plus ou moins fortes en fonction des années.

On voit généralement les cours d’eau en crue au printemps, lors de la fonte des neiges, mais celles-ci peuvent avoir lieu à tout moment de l’année.

Lorsqu’un cours d’eau déborde en zone habituellement sèche (en zone inondable), on parle alors d’INONDATION. Le cours d’eau sort alors de son lit mineur, pour atteindre son lit moyen ou parfois, lors des grandes inondations, son lit majeur. Tout comme les crues, les inondations surviennent plus souvent au printemps, mais elles peuvent se produire à tout moment de l’année.

Images illustrant le débordement d’une rivière hors de son lit mineur

Une crue centennale se produit-elle tous les 100 ans ?

Statistiquement, une crue centennale a une chance sur cent de se produire chaque année. Selon la même logique, une crue décennale a une chance sur dix de se produire chaque année et ainsi de suite. La crue centennale est donc plus rare, mais il n’est pas impossible qu’elle se produise deux fois en cinq ans. Plus une crue est rare, plus son intensité est grande (débit, hauteur d’eau) et donc, plus les dommages que causerait une inondation peuvent être importants.

Quel type d’inondation vous concerne ?

Au Québec, on peut observer plusieurs types d’inondations, les plus fréquentes étant les inondations en eau libre et les inondations par embâcle. Celles-ci ont des origines différentes.

Les inondations en eau libre

Les inondations en eau libre se produisent lorsque le débit de la rivière, et donc le niveau d’eau augmente, ce qui provoque un débordement. De fortes pluies ou la fonte des neiges provoquent souvent ce type d’inondation. Les cartographies traditionnelles sont généralement valides pour identifier ces zones inondables. La plupart des réglementations municipales se basent sur ces cartographies.

  • Ces inondations peuvent être le résultat d’une crue éclaire, faisant suite à de fortes pluies sur une courte période de temps. L’eau n’arrive alors pas à s’infiltrer dans le sol, ce qui provoque, rapidement, une inondation. Ce type de crue affecte plus souvent les plus petits bassins versants ou les milieux urbains.
  • Elles peuvent aussi faire suite à la fonte des neiges au printemps, parfois combinée à de la pluie et une saturation du sol en eau. Dans ce cas, le niveau de l’eau montera plus lentement, mais pourra également mener à une inondation.
Les inondations par embâcle

Les inondations par embâcle se produisent lorsque de la glace ou des débris (essentiellement du bois) s’accumulent dans une section de la rivière, empêchant l’eau de suivre sa trajectoire. Ces embâcles font refouler l’eau vers l’amont, ce qui peut provoquer un débordement. Soudaines et difficiles à prévoir, ces inondations se caractérisent par un niveau d’eau qui peut s’élever de plusieurs mètres en quelques minutes. Les périodes de redoux hivernaux, les précipitations de neige ou de pluie, la déstabilisation du couvert de glace et l’augmentation du débit peuvent être des facteurs favorisant les embâcles. Seules les cartographies appelées hydrogéomorphologiques permettent d’identifier les zones à risque d’inondation par embâcle.

Plusieurs facteurs peuvent influencer la quantité d’eau qui atteint un cours d’eau, et donc les inondations. Environnement Canada précise toutefois que la quantité de précipitations (neige et pluie), la nature et l’état du bassin versant ainsi que le climat sont des facteurs importants expliquant les inondations au Québec.

Les cours d’eau sont dynamiques, ils ont leur espace où ils se déploient dans le temps. En effet, au rythme de l’écoulement de l’eau et des crues, le tracé des cours d’eau se transforme. Ce sont des processus naturels. Par exemple, les méandres peuvent se déplacer, les berges peuvent s’élargir. Être conscient de cette dynamique aide à mieux comprendre et à mieux vivre avec le cours d’eau.

Why do rivers curve?

Gestion des rivières

Hydrogéomorphologie

Les territoires urbanisés de plus en plus vulnérables

La manière dont se sont développées nos collectivités près des cours d’eau a rendu l’être humain plus vulnérable face aux inondations. Cependant, une bonne connaissance du phénomène d’inondation ainsi que de ses vulnérabilités contribue considérablement à réduire les dommages liés aux inondations. Pour bien saisir les liens qui existent entre urbanisation et inondations, il faut d’abord comprendre comment l’eau circule sur le territoire, à l’échelle des bassins versants.

Un bassin versant, qu'est ce que c'est ?

Imaginez un territoire où toutes les précipitations (neige et pluie) s’écoulent plus ou moins rapidement vers un même lieu, où se forme un cours d’eau (lac, rivière, fleuve). De manière simplifiée, voici ce qu’est un bassin versant !

Les limites des bassins versants sont définies par ce qu’on appelle les lignes de partage des eaux (ou lignes de crête). Délimités par des frontières naturelles, ils sont donc indépendants des divisions administratives. Ils sont alimentés en eau par les précipitations, la fonte des neiges et les réservoirs phréatiques. Leur forme, leur taille (plus grand ou plus petit), leur type de sol (meuble, rocheux, argileux, etc.) et leur topographie influencent la quantité d’eau et la vitesse à laquelle les précipitations atteignent le cours d’eau.

Ainsi, chaque bassin versant a des particularités hydrologiques et géographiques qui lui sont propres. Par exemple, le sud du Québec est caractérisé par des terres basses et est ainsi plus susceptible aux inondations. Plus densément peuplé, ce territoire est également plus vulnérable.

Bien qu’une multitude de facteurs puisse expliquer une inondation, on sait aujourd’hui que le développement et l’urbanisation en ont augmenté les risques. Pourquoi ? Entre autres parce que…

  • Le développement des villes a entrainé une imperméabilisation des sols par la création de routes, de stationnements et d’infrastructures. L’imperméabilisation des sols force l’eau à ruisseler en surface, alors qu’elle pouvait auparavant s’infiltrer dans le sol à ces endroits. L’eau se retrouve alors plus rapidement dans les cours d’eau. De même, l’urbanisation a aussi entrainé la destruction de larges superficies de milieux humides, alors que ces derniers jouent un rôle dans la rétention de l’eau et peuvent contribuer à réduire les risques d’inondation.
  • Les constructions se rapprochent – et sont installées – en zones à risque d’inondation, rendant les habitations plus vulnérables.

Pour en savoir plus sur l’imperméabilisation des sols

Pour en savoir plus sur le lien entre l’urbanisation et les zones inondables

 

Les changements climatiques ont-ils un impact sur les inondations ?

Le lien entre les inondations et les changements climatiques peut être difficile à concevoir, et complexe à comprendre. Pourtant, les scientifiques reconnaissent aujourd’hui que les changements climatiques existent et qu’ils modifient le cycle de l’eau, et donc qu’ils ont un impact sur les inondations. L’impact qu’auront les changements climatiques à l’échelle locale est encore difficile à prévoir avec précision. Les impacts des changements climatiques sur les inondations varieront d’ailleurs d’une région à l’autre au Québec, mais, globalement, une augmentation de ce phénomène en fréquence et en intensité, est à prévoir (Référence).

Quelques exemples de changements observés sur le cycle de l’eau depuis les 100 dernières années en Amérique du Nord:

  • Des crues printanières qui se manifestent plus tôt dans la saison
  • Un couvert neigeux présent sur une plus courte période
  • Une augmentation des précipitations annuelles dans certaines régions et leur diminution ailleurs
  • Le réchauffement de la température de l’eau des lacs, le dégel du pergélisol et la fonte des glaciers dans le Nord
  • Une réduction du couvert de glace des Grands Lacs et du fleuve Saint-Laurent
  • Des périodes de sécheresse plus fréquentes dans le sud du pays

Selon les modèles climatiques, les impacts attendus des changements climatiques sur le régime hydrique sont:

  • La période de crue qui se manifeste plus tôt dans la saison
  • Des changements des débits moyens pendant la période hivernale et automnale
  • Un abaissement des débits moyens pendant la période estivale
  • Des niveaux d’étiage plus prononcé dans les régions du sud du Québec
  • Une augmentation en fréquence des redoux hivernaux, pouvant favoriser les inondations par embâcle
  • Une augmentation de la quantité de pluie à l’automne
  • Une arrivée plus tardive et moins permanente du couvert de glace

De même, il est attendu que les changements climatiques augmenteront la fréquence des redoux hivernaux et, en conséquence, amplifieront la variabilité des débits et modifieront le régime des glaces dans les cours d’eau.

 

 

Êtes-vous à risque ?

 

Le risque n’est pas une certitude, mais bien une probabilité d’être touché par un aléa. Ainsi, en contexte d’inondation, habiter dans une zone à risque indique que les probabilités d’être inondé sont plus grandes. Inversement, habiter en dehors d’une zone à risque ne constitue pas une certitude d’être à l’abri des inondations, mais indique que les probabilités sont beaucoup plus faibles.

Toutes les personnes exposées aux inondations sont considérées comme vulnérables. Toutefois, la vulnérabilité de chaque personne et de chaque famille face aux inondations peut varier. Par exemple, si vous habitez avec de jeunes enfants, si vous habitez seul, si votre mobilité est réduite, si vous êtes une personne âgée ou si vous sous-estimez les risques liés aux inondations, vous êtes probablement plus vulnérable, et donc plus à risque de subir des dommages. Vous pouvez toutefois vous préparer pour réduire au maximum votre vulnérabilité ! N’hésitez pas à demander du soutien à votre entourage (amis, voisins, famille) et auprès du CLSC.

Habitez-vous en zone à risque ?

Si votre terrain a déjà été inondé par le passé, il est probable que vous habitiez en zone inondable. Cependant, gardez en tête que, même si vous n’avez jamais été inondé depuis les 100 dernières années, il est quand même possible que vous habitiez en zone inondable. Les changements climatiques et le développement des villes ayant modifié la structure de l’écoulement de l’eau, il est possible que les zones inondables aient changé. Dans tous les cas, la meilleure façon de savoir si vous habitez en zone à risque est de contacter directement votre municipalité. Au Québec, ce sont les MRC et les municipalités locales qui ont la responsabilité de déterminer les zones à risque sur leur territoire. Informez-vous auprès de celles-ci.

Trouvez une zone inondable

Vous pouvez consulter le site Géo-Inondations du Gouvernement du Québec. Cette plateforme présente une carte interactive qui vous indique les secteurs pour lesquels des informations relatives aux zones inondables sont disponibles. 

Deux programmes gouvernementaux ont permis de cartographier plusieurs zones inondables au Québec : le Programme de cartographie (1976-2001) et le Programme de détermination des cotes de crues de récurrence de 20 ans et 100 ans (1998-2004). Toutefois, ces cartographies ne permettent pas d’anticiper les inondations par embâcles. Elles permettent plutôt d’identifier les inondations en eau libre.

Plus récemment, certains secteurs ont été cartographiés selon l’approche hydrogéomorphologique, une méthode qui permet d’anticiper à la fois les inondations en eau libre et les inondations par embâcles. Les rivières Matane, Yamaska Sud-Est, De la Roche, Bonaventure et de la Fourche ont notamment été étudiées selon cette méthode.

À quoi s’attendre ?

Bien entendu, chaque inondation est unique et peut occasionner des impacts différents au sein des communautés, et ce, dépendamment de l’inondation et des capacités des personnes et communautés à s’y adapter. Comme les crues et les inondations font partie de la réalité québécoise, il faut apprendre à bien s’y adapter. Les inondations se manifestent à différentes intensités et de différentes manières, selon les années et les régions du Québec. Certaines crues exceptionnelles ont marqué l’actualité : le déluge du Saguenay en 1996 les inondations à Saint-Jean-sur-Richelieu en 2011 ou les inondations du printemps 2017 au Québec. D’autres inondations sont moins intenses, mais plus récurrentes : pensons à la rivière Chaudière ou à la rivière Sainte-Anne qui sortent généralement de leur lit à tous les ans ou même plusieurs fois par année.

Une inondation peut se produire rapidement. L’eau peut alors monter de plusieurs mètres en quelques heures (crues éclaires), vous donnant peu de temps pour réagir. Une autre peut survenir plus lentement, et sur une plus longue période de temps. Certaines inondations ont lieu la nuit, alors que d’autres sont en plein jour.De plus, bien qu’elles soient plus fréquentes au printemps, les inondations peuvent survenir à tout moment de l’année, même en hiver ! Pour bien se préparer aux inondations, il faut donc à la fois apprendre à connaître votre rivière ainsi que votre territoire et vous préparer à plusieurs éventualités.

Se fier aux événements passés…

Afin d’en savoir plus sur les inondations qui pourraient survenir sur votre territoire, vous devrez prendre le temps de vous informer sur l’historique des inondations qui ont eu lieu par le passé. Discutez avec la ville et vos voisins.

  • Quelle est la période de récurrence ?
  • Les inondations survenues sur votre territoire étaient-elles dues à des embâcles ou du frasil ?
  • Étaient-ce des inondations en eau libre ?
  • Les dernières inondations ont-elles eu lieu à l’automne, à l’hiver, au printemps ou à l’été ?
  • Jusqu’où l’eau est-elle montée ?
  • L’eau est-elle montée lentement ou rapidement ?
  • Quelles rues ont déjà été affectées ?

… tout en considérant les changements futurs…

Les changements climatiques impactent le cycle de l’eau et auront une influence sur les inondations au Québec. Leur impact variera d’une région à l’autre au Québec, mais, globalement, une augmentation de ce phénomène en fréquence et en intensité, est à prévoir.

Comme les inondations sont intimement liées avec l’utilisation du territoire et la science du climat (météo), il est difficile de prévoir les périodes exactes et les intensités des inondations pour les prochaines années. Les changements climatiques accroissent également les incertitudes par rapport au phénomène d’inondation au Québec.L’être humain ne peut pas exercer un contrôle absolu sur les rivières. Il faut donc apprendre à vivre avec des incertitudes, et surtout mettre sur pied les meilleures solutions pour devenir le plus résilient possible.

Une communauté bien préparée sera plus en mesure de bien réagir au moment et après l’inondation. Même si vous ne connaissez pas le moment exact de la prochaine inondation, vous pouvez mettre sur pied des mesures de prévention. Simples à réaliser, ces quelques préparatifs vous éviteront certainement des dommages reliés aux inondations.

Et les dommages ?

Mieux vous serez préparé au risque d’inondation, plus vous serez en mesure de bien réagir pour réduire les dommages. Plusieurs types de dommages peuvent être reliés aux inondations. On parle souvent de dommages en lien avec les biens matériels (perte d’aliments, médicaments, objets, meubles, etc.) ou le bâtiment. Savoir quoi faire avant l’inondation permet de limiter ces dommages. Il ne faut pas négliger non plus les impacts des inondations sur la santé physique et psychologique.

Comme expliqué par l’Institut national de santé publique du Québec, « parmi les impacts relevés par la littérature scientifique, on compte notamment les décès, les blessures et les intoxications, les maladies gastro-intestinales, la détresse psychologique, tout comme d’autres types d’impacts, dont l’achalandage des urgences hospitalières ». Les inondations peuvent aussi avoir des répercussions sur les infrastructures (routes, ponts, etc.), le milieu agricole dont les terres sont inondées, l’économie, le tourisme et les écosystèmes.

 

S’adapter, c’est possible !

Les scientifiques prédisent une augmentation, en fréquence et en quantité, des inondations au Québec dans les prochaines années. Savoir que l’on habite dans une zone à risque et comprendre les risques associés est déjà une excellente première étape pour s’y adapter. Vous trouverez ici des suggestions de mesures à mettre sur pied pour vous adapter, et réduire les impacts reliés aux inondations. À l’échelle citoyenne, plusieurs actions peuvent être envisagées.

À la maison

L’adaptation à la maison est essentielle. Plus vous serez préparé au risque d’inondation, plus vous réduirez les dommages matériels, physiques et psychologiques. Vous trouverez ici toutes les informations nécessaires pour savoir quoi faire avant, pendant et après une inondation.

 

Avant l’inondation

Apprenez à connaître les risques associés à votre région
  • Est-ce que des inondations ont eu lieu par le passé ?
  • Quel cours d’eau a débordé ? Était-ce des inondations dues à un embâcle, du frasil ou en eau libre ?
  • Quelle est la période de récurrence des inondations qui ont eu lieu ?
  • Savez-vous jusqu’où l’eau peut monter ?
  • Avez-vous discuté avec vos voisins, les anciens propriétaires, votre organisme de bassin versant ou la ville pour en savoir plus sur l’historique des inondations dans votre région, et les prévisions pour le futur ?
  • Vous ou vos voisins aurez-vous besoin d’aide, en cas d’inondation ? Si oui, quels mécanismes pouvez-vous mettre en place pour obtenir/venir en aide ?

Même si aucune inondation n’a eu lieu sur votre territoire depuis les 20 ou même les 100 dernières années, cela ne veut pas dire que vous êtes à l’abri ! En effet, certaines inondations ont des périodes de récurrence de 2 ans, alors que d’autres ont des périodes de récurrence de 5, 20 ou 100 ans. Les inondations dont la période de récurrence est de 100 ans sont souvent les moins fréquentes, mais les plus fortes. Il est donc encore plus important de s’y préparer !

Ce qu’on appelle « période de récurrence » (ou « période de retour ») est une probabilité. Ainsi, cela ne signifie pas nécessairement que l’inondation aura lieu tous les 100 ans, mais que chaque année, elle a statistiquement 1 chance sur 100 de se produire. Elle pourrait donc survenir deux années de suite, ou deux fois en cinq ans.

Préparez votre plan familial d’urgence

Un plan d’urgence est simple et rapide à préparer. Il peut être d’une grande aide en cas d’inondation. Avez-vous préparé le vôtre ?

  • Avez-vous dressé la liste des personnes à rejoindre en cas d’urgence ?
  • Avez-vous un endroit où aller en cas d’évacuation ?
  • Une procédure d’évacuation a-t-elle été établie avec votre famille et vos enfants ?
  • S’il y a lieu, avez-vous établi une procédure pour vos animaux de compagnie, si vous avez à évacuer la maison ? Les animaux de compagnie ne sont généralement pas acceptés dans les centres d’hébergement. En situation d’inondation, si vous devez quitter votre demeure, vous pourriez confier votre animal à quelqu’un de votre entourage, ou trouver une pension qui pourrait s’en occuper temporairement. Établissez une procédure à l’avance.
  • Savez-vous comment couper l’électricité et le gaz, s’il y a lieu ?
  • Savez-vous comment boucher les conduits d’égout, en cas d’inondation ?
  • Avez-vous contacté votre fournisseur pour savoir comment protéger vos appareils de chauffage ?

COMMENT COUPER L’ÉLECTRICITÉ ?

Si le panneau de distribution est au sous-sol et que l’eau commence à recouvrir le plancher, ne prenez aucun risque. Appelez Hydro-Québec au 1 800 790-2424, ils s’occuperont de couper le courant pour vous.

Si vous décidez de couper vous-même le courant, assurez-vous que vos pieds ne sont pas sur un plancher humide et que vous n’êtes pas appuyé contre un objet métallique. Si le plancher est humide, tenez-vous sur une planche sèche. Avec un bâton sec, faites basculer l’interrupteur principal en position d’arrêt (« off »). (Recommandation d’Hydro-Québec)

Pour en savoir plus, visitez le site d’Hydro-Québec.

 

EN FAMILLE – QUELQUES CONSEILS POUR PRÉVENIR LES INQUIÉTUDES

  • Prenez connaissance des directives en cas d’urgence de l’école et de la garderie de vos enfants. Vous saurez ainsi qui appeler pour savoir où ils sont.
  • Inscrivez les numéros de téléphone importants dans la liste de contacts de votre téléphone cellulaire.
  • Communiquez à l’école et à la garderie les numéros de téléphone où vous joindre.
  • Convenez d’un lieu de rassemblement si vos enfants ne sont pas à l’école.
  • Si possible, identifiez une personne à appeler en dehors de votre municipalité.
  • Faites connaître ces renseignements à tous les membres de votre famille.

 

Préparez votre trousse d’urgence

En cas d’inondation, il est possible que vous ayez à vous débrouiller sans eau ni électricité pendant 72 heures. Soyez prêts ! Placez votre trousse d’urgence dans un endroit accessible. Tous les membres de la famille doivent savoir où elle se trouve. Il est conseillé de vérifier une fois par année le contenu de votre trousse et de la mettre à jour. Pour consulter la trousse d’urgence suggérée par le gouvernement du Québec, cliquez ici.

Quoi mettre dans sa trousse ?

  • Des copies de documents importants : pièces d’identité, polices d’assurance, ordonnances pour médicaments et lunettes
  • La liste des personnes à contacter en cas d’urgence
  • Eau (prévoir 2 litres d’eau par personne par jour) et aliments non périssables
  • Ouvre-boîte manuel
  • Médicaments
  • Trousse de premiers soins
  • Radio à manivelle ou à piles, avec piles de rechange
  • Lampe de poche, avec piles de rechange
  • Chandelles, allumettes et/ou briquet
  • Argent comptant en petites coupures, et de la monnaie pour utiliser les téléphones publics

Si vous quittez la maison, n’oubliez pas de préparer…

  • Vêtements et chaussures (1 rechange/personne)
  • Couvertures ou sac de couchage (1/personne)
  • Articles d’hygiène personnelle et papier hygiénique
  • Articles nécessaires pour les enfants et nourrissons (nourriture, couches, jouets, vêtements de rechange, médicaments, etc.)
  • S’il y a lieu, articles nécessaires pour animaux domestiques (nourriture, jouets, laisse, etc.)
  • Pour les personnes ayant des besoins particuliers : médicaments, matériel médical, équipement ou appareils spécialisés
  • Bloc-notes et crayon
  • Jeux de cartes, jeu de société, livre
Adapter votre maison

Les dommages résultants des inondations ne sont pas couverts par les assurances habitation typiques. Contactez votre compagnie d’assurance ou votre courtier pour savoir ce qui est couvert.

  • Aménagez le terrain autour de votre résidence pour que l’eau qui ruisselle s’éloigne rapidement de vos murs de fondation. Par exemple, aménager un étang régulateur ou reboiser votre sol sont des solutions qui peuvent contribuer à l’absorption de l’eau.
  • Assurez-vous que les descentes des gouttières rejettent l’eau à une distance suffisante des fondations de votre propriété, et que cette eau ne s’écoule pas en direction de votre demeure
  • Assurez-vous que les margelles de vos fenêtres au sous-sol sont assez hautes.
  • S’il y a lieu, réparez les fissures dans vos fondations ou dalles de béton du plancher pour éviter l’infiltration.
  • Consultez votre plombier afin de déterminer avec lui quelles seraient les meilleures interventions à faire sur la plomberie de votre sous-sol pour prévenir les inondations (fosses de retenues, pompe d’évacuation, clapet antiretour).
  • En tout temps, entreposez vos documents importants et objets de valeur aux étages supérieurs, à l’abri des inondations. Vous pouvez également prévoir du rangement dans des boîtes étanches au sous-sol.
  • Pensez à surélever vos électroménagers installés au sous-sol, voire à surélever les fils et la boîte électrique.

À propos de votre véhicule – IMPORTANT

Avant la montée des eaux, il est de votre responsabilité de stationner votre véhicule dans une zone qui ne sera pas inondée. Vous pouvez identifier un ou plusieurs endroits sécuritaires à l’avance. Ne vous déplacez jamais avec votre véhicule (ni à pied) dans une zone inondée. Le courant est souvent plus fort qu’il n’en a l’air, vous pourriez vous faire emporter par les eaux.

 

Cette section rassemble des informations provenant de plusieurs sources. Pour en savoir plus sur le sujet, visitez :

Le site de la Sécurité publique du Québec
Le site du Gouvernement du Canada
Le guide de préparation aux urgences de la Croix-Rouge

Également, dans le cadre du projet Rés-Alliance, le ROBVQ est allé à la rencontre de citoyens de Saint-Raymond afin de mettre en valeur les initiatives individuelles et collectives d’adaptation aux inondations. Visionnez le vidéo:

 

Pour en savoir plus sur la prévention des inondations, vous pouvez aussi, entre autres, consulter le site Internet du gouvernement du Canada.

Pendant l’inondation

Restez informés !
  • Restez informé de l’évolution de la situation et de la montée des eaux (radio, chaîne d’appel, internet, médias sociaux, télévision). Si l’on vous demande d’évacuer votre demeure, respectez cette consigne.
  • Vérifiez l’état des routes avant de vous déplacer en appelant au 5-1-1. Ne vous déplacez jamais en terrain inondé, ni à pied ni en voiture. Vous pourriez vous faire emporter par le courant.
  • Si vous êtes approvisionnés par l’eau d’un puits, vous devez prendre des précautions particulières. Cette eau souterraine pourrait être contaminée par l’eau des rivières et/ou des installations septiques.
  • Si vous êtes approvisionnés par l’eau d’aqueduc, vérifiez pour savoir elle est potable. Y a-t-il eu un avis d’ébullition ?
  • Il est possible que votre ville ait une plateforme web ou un numéro de téléphone qui vous aidera à en savoir plus sur la situation et le niveau d’eau. Informez-vous !
Protégez-vous pour réduire les dommages

Saviez-vous que seuls les biens essentiels peuvent être admissibles à une aide financière ? Il est de votre responsabilité de protéger vos biens en cas d’inondation.

  • Dans la mesure du possible, déplacez à l’étage, les meubles et objets qui se trouvent au sous-sol
  • Déplacez vos produits chimiques (insecticides, résidus d’huile, etc.) à l’étage, hors de la portée de l’eau pour éviter la contamination
  • Enlevez les biens extérieurs qui se déplacent facilement pour ne pas qu’ils se fassent emporter
  • Avant que l’eau n’atteigne votre demeure, coupez l’électricité, s’il y a lieu. Cela évitera tout danger d’électrocution ou d’incendie. Vous pouvez aussi appeler Hydro-Québec au 1 800 790-2424, ils s’occuperont de couper l’électricité pour vous
  • S’il y a lieu, coupez le gaz
  • Bouchez les conduits d’égout et le drain du sous-sol pour éviter le refoulement
  • Si possible, protégez votre maison avec des sacs de sable

Si vous devez évacuer rapidement

  • Informez les autorités municipales (souvent via le service de sécurité incendie de la ville) de l’endroit où vous logerez temporairement, et du numéro de téléphone où l’on peut vous rejoindre
  • S’il y a lieu, prenez les dispositions nécessaires pour vos animaux de compagnie
  • Fermez les portes et fenêtres
  • Fermez l’entrée d’eau (si possible, selon votre système de chauffage)
  • Coupez le courant si cela est sécuritaire (lien vers encadré « coupez le courant »)
  • Apportez avec vous votre trousse d’urgence

Après l’inondation

Après une inondation, vous devrez remettre votre demeure en bon état pour protéger votre santé, et vous assurer que votre maison ne subisse pas d’autres dommages à long terme. Vous devrez porter une attention particulière aux moisissures, à l’eau, aux médicaments et aliments ainsi qu’à tout ce qui aura été en contact avec l’eau de l’inondation.

Consignes pour réduire les risques pour votre santé et votre sécurité

La Croix-Rouge a également produit un guide sur le rétablissement après une inondation, qui vous guidera étape par étape dans les démarches à suivre dès votre retour à la maison. Cliquez ici pour le consulter.

Ce projet a vu le jour grâce à la participation financière du gouvernement du Québec, dans le cadre du Plan d’action 2013-2020 sur les changements climatiques, financé par le Fonds vert.